Résultats du BRM de 400k De Grenoble
Samedi 12 Mai et Dimanche 13 Mai 2012
Quand l'envie de pédaler n'est plus là...
Cette année, je n'ai pas eu le temps de repérer à nouveau de brevet de 400 kilomètres. J'ai voulu le faire mais les week end se sont enchainés et j'ai toujours trouvé mieux à faire. La date est arrivée vite et une semaine avant l'épreuve, nous n'étions que cinq malheureux inscrit(e)s... Je me suis alors dit qu'il y aurait peu de monde, surtout pour un brevet aussi long après une année de PBP...
Mais dans la semaine, la boite aux lettres s'est remplie de lettre, la messagerie a augmenté de volume et les intéressés sont devenu(e)s très motivé(e)s... Pour certains, c'était le premier 400k... Pour d'autres, ce brevet leur permettait de rajouter une distance de 400k nécessaire pour postuler au Randonneur 5000, et pour d'autres, c'était faire mieux que l'an dernier...
Je me suis alors dit que j'aurais quand même dû repérer ce brevet... L'ayant déclaré dans toutes les préfectures (en devant remplir les nouveaux formulaires Natura 200, je n'ai pas reçu d'avis contraire, donc, j'ai été assez confiant... N'ayant pas eu le temps de le repérer, j'ai donc repris les mêmes questions secrètes que l'an dernier...
Par téléphone, j'ai prévenu l'Auberge des Tilleuls au Col des Echarmeaux. Le gérant s'est souvenu de m'avoir vu, me rappelant la fameuse tarte au citron que j'avais consommé au moins une fois en terrasse et je tiens à le remercier dans cette page pour être resté effectivement ouvert une partie de la nuit pour accueillir les randonneurs. On apprendra par la suite dans cette page qu'il a fait froid et que cette ouverture a satisfait plus d'un randonneur...
Merci...
Avec une bonne vingtaine de participants, ce brevet a recueilli presque autant de participation que le brevet de 300 kilomètres. Une sacré surprise, et quelle belle surprise... La météo annoncée n'était pas tellement belle, mais cela n'a pas découragé les randonneurs. Parmi les inscrits, aucun n'a été non partant...
La remise des cartes de route s'est effectuée dans une ambiance bon enfant. J'ai vérifié les éclairages des bicyclette et j'ai pu constater le sérieux des randonneurs dans le niveau du matériel et dans les habits emportés...
Nous avons tout de même apprécié la proximité de l'abri bus pour nous couvrir du vent! Quel vent! Même Henri Morandini a failli attraper froid en attendant le départ...
Certains sont des habitués, d'autres des nouveaux et je remercie tout le monde pour être venu de loin pour faire ce brevet...
En un bon quart d'heure, les cartes ont été distribuées, les derniers règlements enregistrés et à 16h55, nous étions tous prêts pour le départ... Tous prêts? oui, tous, sauf un! L'organisateur!
Effectivement, j'ai douté de moi-même et je me suis même demandé pourquoi je n'irai pas faire un contrôle secret ! Mais où ? J'avais trouvé un endroit, mais il me fallait être revenu avant l'ouverture du contrôle d'arrivée, une tâche quasiment impossible à réaliser, même en voiture, surtout en tenant compte de la prise de risque de conduire en n'ayant pas trop dormi. Alors, c'est décidé, je fais ce brevet en même temps que les randonneurs...
Nous partons tous ensemble. Comme beaucoup de randonneurs ne connaissent pas bien la région, je les guide sur l'avenue des martyrs en travaux...
A ce moment, Henri Morandini s'est exclamé en disant que la qualité de l'organisation baissait en qualité. Il faisait référence au vent et au gros nuage qui n'en finissait pas de passer le Col de la Placette. J'ai alors pris le temps de répondre en ajoutant qu'un randonneur devait savoir rouler par tous les temps. Une consigne que je vais maintenant méditer et la prochaine fois, je me tairai...
Après le pont de Veurey, je suis scrupuleusement les consignes du conseil Général en utilisant la nouvelle piste pour rejoindre Voreppe! C'est chose faite!
La montée au Col de la Placette va faire exploser notre groupe! David Champelovier me salue rapidement, Pascal Kerboas me remercie d'accompagner les randonneurs, Pascal Barou me demande si mes pneus sont bien gonflés... Et la pluie arrive... Une petite bruine qui devient forcément humide et je doute de moi-même...
Au Col de la Placette, je me réfugie sous l'abri bus. Je suis rejoins par Henri Morandini qui souhaite rester avec moi car il n'a pas de carte! Je lui indique mon manque de motivation, il en doute, mais j'insiste et je lui recommande de trouver un autre cyclo... Je m'habille et j'attaque la descente vers le Pont Demay...
Il pleut...
Sous l'abri bus, j'ai indiqué à Jean-François Salvi que j'allais faire demi-tour! Bon sang, une première! Après Saint Laurent du Pont, j'ai finalement remonté Jean-Francois et en le dépassant, il a esquissé un sourire. Plus qu'un sourire, c'était une façon de me tirer avec lui sur ce brevet, une sorte de remerciement que j'ai bien intégré... Bien ragaillardi par ce signe, c'est décidé, je continue...
Dans les gorges de Chailles, il continue de pleuvoir et alors que je roule seul en entendant le sac plastique battre au vent, j'entends une voix me dire:
- Qu'est ce que tu fais là ?
Mince, je n'avais jamais entendu cette voie là! Avec la surprise, je réponds:
- Je ne sais pas !
Elle insiste:
- Tu n'as rien de mieux à faire? dormir? te reposer! Lundi une grosse journée décisive et après? Faire quatre cent kilomètres avant la semaine prochaine n'est pas raisonnable! Tu rentres et tu te couches!
Flute alors, c'est vrai... je devrais être raisonnable! Mais j'apprécie rouler avec les randonneurs et même si je suis seul pour le moment, je vais les retrouver cette nuit. Je continue dans la prochaine montée en allant voir comment se présente la vallée au dessus de Saint Béron! La voie a dû faire quelque chose à cet instant, la vallée est bouchée, on ne voit rien. Je freine, je suis trempé, je regarde à droite et à gauche et j'oblique vers le chemin du retour...
Dans la remontée vers les Echelles, je regrette un instant d'avoir abandonné. Et si je retournai? il serait encore temps? Mais non, la décision est prise, d'autres diagonalistes ont abandonné des Diagonales et l'ont regretté le lendemain et je continue vers Saint Laurent du Pont. Il pleut encore.
...et que de gerbes d'eau sur la chaussée... Je trouve finalement cet abri bus très confortable au sommet du Col de la Placette. Franchement, si je devais établir deux camps de base dans la région, ça serait au Col de Romeyère et dans cet abri au Col de la Placette...
Une fois descendu dans la vallée de l'Isère, voici quand même une photo du nuage qui a géné les randonneurs...
En rentrant sur la voie verte, je me suis découvert un nouveau but: Dormir et attendre demain les randonneurs à coté de la voiture! Dès en rentrant, je file sous la douche, je fais un gateau au chocolat pour le lendemain, je bois une assiette de soupe et hop, au lit...
Quand je me suis levé, dimanche matin, il faisait jour et la voiture était prête à recevoir les premières cartes de route...
J'ai alors fermé la voiture, placé le ravitaillement à l'intérieur (thé chaud), gâteaux, chips... J'ai vidéo surveillé la voiture avec le caméscope numérique branché sur l'entrée analogique de la carte vidéo de l'ordinateur. Ainsi, j'avais une vision en temps réel des passages autour de la voiture. Je n'ai raté personne! les promeneurs de chiens, les cyclistes du dimanche... Mais le ravitaillement était réservé pour les randonneurs, s'il vous plait...
Dès mon réveil, les mauvaises nouvelles sont arrivées. J'ai reçu des messages de randonneurs fatigués, malades qui venaient d'abandonner. C'est vrai qu'il n'est pas prudent de continuer un tel parcours quand on s'endort sur le vélo ou que l'on a un abcès dentaire...
J'ai donc attendu les randonneurs en regardant la voiture et... Ils sont arrivés au compte-goutte...
Je donne ici les photos des différentes arrivées, chaque randonneur ayant été informé de la mise en ligne des clichés sur cette page. Cependant, afin de ne pas faire de classement, j'ai volontairement mélangé les photos. Chacun se reconnaitra, l'important n'est pas d'être arrivé en ayant fait un temps, mais en ayant bien fini, et en étant content de la randonnée. C'est la plus belle des récompenses, chacun ensuite se reconnaitra et saura placer sa photo dans l'échelle horaire de la journée...
Une arrivée groupée et tout sourire! Bravo Messieurs. De la Savoie à la Suisse et en passant par le Vercors, bravo pour votre Team pour être venu à bout de ce brevet...
Pour vous féliciter, un peu de thé chaud, du gâteau au chocolat pour David, et attention, Eric, marcher pieds nus par terre peu être dangereux... J'avoue ne pas avoir balayé...
Une grosse erreur de parcours pour Gilles et Alain, mais en final, une belle réussite... J'espère que vous êtes bien rentrés chez vous...
Une arrivée en solitaire pour Pascal. Pascal devient un habitué des brevets de l'ADF et va rentrer en train... Il y a moins de risque qu'en voiture...
Quand les kilomètres ont permis de tisser des liens et de forger l'amitié! Voici une belle équipe où un randonneur s'est vu prêter un buff pour ne pas avoir froid...
...et pour Brigitte, le meilleur moment reste la montée vers Duerne au lever du jour! Vous reprendrez bien un peu de thé chaud avant de revenir pour les autres brevets! Bravo!
Un problème technique sur la roue de ce vélo. Un rayon a cassé, la roue est voilée et pour corriger le voile, le randonneur a retiré les freins. Il a poursuivi sans frein arrière... Pour un tel brevet montagneux, je ne trouve pas cela prudent...
Un 400 kilomètres en équipe et avant de partir sur plusieurs Diagonales! Bravo pour votre fidélité et merci de votre participation...
Merci encore une fois à toutes et à tous pour avoir fait de ce brevet une belle réussite. Je tiendrai compte des remarques de parcours pour ne plus faire traverser Vienne lors des prochaines éditions, mais je réfléchi à un autre parcours de 400k bien que vous ayez encore été nombreux à apprécié ce parcours... Bravo...
A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai envoyé les demandes d'homologations et je vous les transmettrais dans quelques temps... Patience...
En attendant, je vous invite à suivre le brevet de 600k qui sera proposé lors du week-end de Pentecôte 2012...