Dimanche 08 Juillet 2012: L'étape du Tour 2012 Acte I
Albertville - La Toussuire: Ma première cyclosportive
dans la montagne, la vraie, celle qui grimpe !
Cette expression (La Montagne, la vraie, celle qui grimpe) n'est pas de moi, mais de la société organisatrice de l'étape du Tour! Je précise qu'elle m'a fait un peu peur, mais je l'ai ressentie comme une invitation, comme un défi personnel, car j'aime vraiment les randonnées à vélo en montagne. Cette expression est quand même à prendre avec modération car on pourrait penser qu'il y a des montagnes qui grimpent et d'autres qui ne seraient pas aussi hautes (et qui parfois sont plus difficiles...)! Bref, quoiqu'il en soit, que la montagne est belle, et quels beaux défis nous offrent les plus grands cols. Derrière chacun d'entre eux, ce sont des nouvelles montagnes, des nouveaux paysages, toujours plus grandioses. Je n'ai jamais participé à des cyclosportives, car l'esprit de compétition ne m'a jamais animé. Mais là, avec une Étape du Tour qui passe près de Grenoble, dans le col du Glandon que j'apprécie tout spécialement, j'ai voulu y aller. Quand j'ai vu que le parcours empruntait avant le col de la Madeleine, soit presque le même parcours du Brevet de 300k MGM que j'organise justement pour la première fois en Juin et Juillet 2012 (avec le soutien de mes clubs ADF et ACP), je me suis dit que je me devais d'y aller! Ensuite, le col du Mollard m'était connu, il me restait la montée à la Toussuire comme une inconnue à découvrir...
Participer à un tel événement est donc devenu un but de cette année. J'ai mis toutes les chances de mon côté pour que tout se passe bien. Je me souviens d'un ami qui m'avait dit après avoir participé à des nombreuses étapes du tour:
- C'est génial, la route est bloquée à la circulation, tu peux rouler en plein à gauche!
Mais sa femme m'avait aussi mis en garde
- En 2002, pendant l'étape de Aime à Cluses, il y avait tellement de monde, qu'on était à pied dans le Cormet de Roselend, obligés de monter à pied...
Quelle déception si cela arrive ici! Obligé de monter la Madeleine à pied tellement il y aurait de monde? comment cela serait-ce possible?
J'ai mené une préparation minutieuse en essayant de ne rien laisser au hasard:
1 / L'inscription.
C'est facile, il suffisait de se mettre devant l'ordinateur, de s'inscrire à la date donnée, de donner son numéro de carte bleue et de voir son compte débité vingt minutes après. Ça, c'est facile, et l'hiver ensuite a été long. Pour garder la forme, de la piscine, un trail blanc où j'ai fini dernier. Avec ça, c'est bien parti!
J'ai dû présenter un certificat médical obtenu sur un simple coup de fil auprès de mon médecin habituel. Mais pendant la conversation téléphonique, quand il a su à quoi était destiné ce certificat, il a quand même voulu que je me présente devant lui pour faire une trentaine de genou-flexions et analyser ma récupération. J'ai eu le papier, ouf!
2 / Le vélo
J'avais prévu de prendre un vélo allégé pour participer, mais finalement , après 150k dans le col d'Ornon, j'ai eu des douleurs dans le genou gauche, des mésaventures avec des pneus Continental (4000S et 4 seasons) et des crevaisons sur des routes sèches. Alors, j'ai décidé de prendre mon vélo bleu, avec le cadre en acier, celui qui a fait 2 Paris Brest Paris, 10 Diagonales et sur lequel je suis bien installé.
Mon but est d'avancer, le plus vite possible et de finir classé, quelque part dans le classement, et surtout de ne pas voir cette voiture balai qui était annoncée par l'organisation avec la grande horloge pour marquer la fin de la course, car c'est une course. Alors, j'ai allégé mon vélo:
- Suppression du porte bagage arrière et de la sacoche arrière
- Suppression des éclairages AV et des piles installées sur le porte bagage avant
- Achat d'une roue AV avec 32 rayons pour y mettre un pneu de 23mm et avoir moins de frottement
- Achat d'une roue AR avec 36 rayons renforcés, sur un moyeu Shimano XT, jante mavic pour mettre un pneu de 23mm et avoir moins de frottement, compatible 10V pour la cassette
- Emmener le moins de choses possibles, donc ne plus se changer en haut des cols, savoir avoir froid dans la descente et foncer... Comment puis-je écrire cela, mais vous allez voir, j'y suis arrivé!
Toutes ces allégements étant fait, je me suis entrainé en montagne, mais j'ai remarqué peu de gain significatifs. Un copain diagonaliste m'a dit très justement:
- On essaye d'alléger le vélo, mais il faut toujours pédaler...
3 / L'alimentation
Sur une telle épreuve, l'alimentation est fondamentale! on ne peut pas faire une étape de 150k avec autant de dénivelée que dans un Super BRA de 250k en ne mangeant que des barres. J'ai vu pendant les repérages que j'avais souvent du mal à saliver après avoir fait deux heures de montée. Alors, j'ai revu ma recette de pizza en adjoignant à la sauce tomate du miel, ce qui fait un mélange sucré salé inattendu et très gouteux... Côté sucré, j'ai remplacé le gâteau diagonaliste au chocolat (jugé trop sec) par un far aux pruneaux ou aux cerises griottes plus moelleux en mettant de la bière dans la pâte, comme dans une pâte à crêpes...
Je reste, malheureusement (certainement) adepte du Coca cola, et j'ai prévu de faire cette épreuve avec 50 cl de coca sur le vélo auquel seront ajoutés deux fois 50cl répartis dans deux endroits du parcours. J'ai trouvé une nouvelle gourde qui me permet de boire le coca cola en roulant. Et sinon, je reste fidèle à l'eau pure...
4 / L'habillement et l'outillage
Plus question d'emmener des vêtements de rechange, je pars avec un maillot fin de vélo, un sous vêtement ajouré et un goretex compressé dans la sacoche de selle avec le matériel de réparation. Plus question d'emmener un pneu de secours, je pars avec deux pneus neufs renforcés (Schwalbe Durano Plus de 23mm) usés de 400k et deux chambres à air neuves. Je renonce aux rustines, mais je glisse deux emplâtres et je garde le dérive chaine et les câbles de freins au cas où... Pendant la dernière sortie d'entrainement fractionné, je me suis aperçu que le câble de dérailleur AV avait un brin en moins. Je ne prends pas de risque, je l'ai changé préventivement, je veux réussir... Côté chaussures, j'y vais pieds nus, dans les sandales. S'il pleut, j'aurai un peu froid, mais je ne serai pas dérangé avec des chaussettes gorgées d'eau ou des pieds qui seraient trop chauds... Au niveau des développements, j'ai changé ma cassette arrière 11-32 par une 12-36. Les rapports sont les mêmes, mais au lieu d'avoir un 11, je trouve un 36, ce qui me permet de pouvoir mouliner à 92tr/min dans des pentes raides en montant à 9km/h (Fin du glandon, D3 après Veurey). Quel plaisir! Côté frein, j'ai changé les patins XTR par des neufs, ça freine bien sur la roue arrière, un peu moins bien sur la route AV...
Le vélo, âgé de 145000 kilomètres et son nouveau petit développement: 28 devant, 36 derrière: Ça va grimper...
5 / Le repérage
Je n'ai pas fait d'entrainement particulier mais juste des sorties pour allier le plaisir de pédaler et le plaisir de s'entrainer! Une Diagonale est passée par là pour apporter l'endurance en Avril, et en mai, une découverte de montagnes plus lointaines à un rythme de vacances et en juin, la montagne et l'Oisans en prime! Le repérage du brevet de 300k (Madeleine Glandon Matheysine), le repérage de cette étape du tour en douze heures, ce premier brevet de 300k avec un groupe de copains et des sorties fractionnées dans le Vercors et en chartreuse et ça suffit!
J'ai aussi fait une feuille de route pour essayer de gagner du temps sur ces douze heures
Ma feuille de route à la mode des Diagonales. Une feuille de route sans arrêt, je mange sur le vélo et j'essaye de rouler à 40km/h de moyenne dans les descentes... Combien d'heures pourrais-je effectivement gagner sur ces douze heures sans voir la voiture balai? C'est ma principale question...
Je n'ai pas spécialement surveillé la météo. Il est inutile de stresser sur des conditions que l'on ne maitrise pas. Ma devise était d'y aller s'il faisait beau pour en profiter et de renoncer s'il ne faisait pas beau. Je m'applique à moi-même la devise que j'applique aux randonneurs qui viennent faire les brevets que j'organise. S'il pleut, je ne me mettrai pas en difficulté en montagne, j'aurais perdu l'engagement et tant pis, sinon, j'aurais essayé...
Quelques jours avant l'épreuve, j'ai commencé à vraiment m'inquiéter sur cette course de vélo en montagne. Je me suis dit qu'il n'était pas prudent de faire une cyclosportive en montagne alors que j'en avais jamais fait dans des régions de plaine et qu'en descente, je risque d'être un danger pour les autres et pour moi-même. Pour savoir si j'arriverais ou non à tenir la distance, la considération suivante m'a mis finalement en confiance:
L'étape du tour, c'est toute la population du PBP, à laquelle on rajoute 30% de gens, on les fait tous partir ensemble, sur des routes plus petites que les routes des Yvelines et on juge l'arrivée au premier ravitaillement, à Mortagne au Perche sans avoir besoin de revenir à Paris. Quand j'ai réalisé ce PBP en montagne qui se finirait à Mortagne, soit au bout de 150k, je me suis dit que ça devrait aller... Notons bien le conditionnel, car les dénivelées ne sont pas les mêmes...
Bref, l'avant dernier repas se passe à Grenoble, devant une assiette de pâtes, en contemplant les belles montagnes au dernier plan. Demain, il va falloir monter tout là haut... La montagne, la vraie, celle qui grimpe, je l'aime cette montagne... Je l'aime ce col du Glandon, je le connais par coeur, je veux y aller...
J'ai donc le plaisir de vous raconter cette journée avec les photos où les participants et spectateurs pourront se reconnaître... Quelle belle journée! Merci de votre lecture, vous allez aimer la montagne et le vélo...
Je suis arrivé à Albertville en voiture! Les trains étant supprimés entre Grenoble et Chambéry, je ne voulais pas faire trop de vélo, alors j'ai profité de ce voyage pour faire le second plein d'essence de cette année...
Je me présente devant le stand officiel de l'organisation pour essayer d'en savoir plus sur cette voiture balai annoncée... En réponse à mes questions, ce monsieur me répond que la limite horaire est la même pour tout le monde, qu'on parte à 7h00 et à 8h00, et que si un cyclo parti à 8h00 (dans le dernier sas) crève, il a de fortes chances de finir dans la voiture balai...
Il ajoute
- Cette voiture balai, vous la verrez, elle a une grand horloge, et les cyclos sont invités à grimper dans des cars, les vélos étant chargés dans des d'autres véhicules...
Mais je refuse de voir cette bagnole avec cette horloge, je vais tout faire pour ne pas la voir...
Possible ou pas?
L'organisation a confié à de nombreux bénévoles des clubs FFCT locaux, l'information des cyclos que ce soit ici où sur la route... Pour savoir où je dois aller retirer mon dossard, je retrouve mon ami Pierre-André qui me dit tout naturellement:
- Mais tu fais ce machin là? Tu es inscrit? Bon, enfin je te souhaite de réussir mais ça roule...
Voici un stand où l'on annonce que tout est possible! Des barres, de la poudre, des coups de fouet, de la récupération facile, mais rien sur la voiture balai...
Je m'en vais...
Et j'arrive au stand où je retire mon enveloppe! C'est un peu comme au PBP finalement, des bénévoles qui ont le sourire facile...
La suite, c'est par ici, on a gagné un sac à dos, un maillot en coton, qu'on voit ou non cette voiture balai...
Et puis, c'est l'attroupement devant ce camion géant... N'étant pas trop attentif et encore inquiet avec cette possibilité d'être éliminé, j'entends le nom de Bruno Piesset. Il me faut quelques secondes pour réagir, comprendre qu'il a été participant à mes brevets et qu'il vient d'être tiré au sort pour un lot... Je me précipite pour voir s'il est possible de prendre pour lui son lot... Mais l'organisation a pensé à tout et si le candidat choisi n'est pas là, au bout de trois appels, on passe au suivant...
Donc, je reste sagement ici, en plein soleil pour savoir si je vais gagner un écran plat de 23", ou alors un séjour de vélo. Rien de rien, je fini bredouille! Je n'ai rien gagné, je n'ai pas été appelé! Même pas une gourde...
Plus loin, on fait la queue avec son vélo pour accéder au stand Mavic. On y répare les roues, les chaines récalcitrantes, les bruits étranges. Attention, dans quelques heures, tous les vélos doivent être impeccables...
Le soir, j'ai été chaleureusement accueilli par la section diagonalistes locale (Henri et May) qui seront aussi à pied d'oeuvre demain matin pour signaler les carrefours dangereux à la Bathie...
Avant de me coucher, je prépare mes derniers effets: La place de cadre avec la puce sur la sacoche de guidon, le dossard dans le dos avec des épingles à nourrice et je commence à me bourrer les poches de nourriture, des petits chinois à la crème pâtissière (qui me donnent entière satisfaction depuis le BRM de 400k à Francaltroff en Mai 2011)...
Je me suis réveillé à 1h00 du matin! Je pensais être en retard, mais non, le réveil n'avait pas encore sonné. Dehors, le ciel était bouché, un plafond haut, mais sans pluie. Donc ça allait.
Quelques heures plus tard, le réveil a sonné. Il faisait encore beau mais pendant le petit déjeuner, il a fallu se rendre à l'évidence: Il pleut et le bruit que l'on entend, provient de la terrasse qui se remplit d'eau... Pas bon...
Henri a voulu venir me déposer en voiture à Albertville. J'ai été sensible à cette proposition, mais avec le nombre de voitures et de participants, autant y aller à vélo. D'autre part, Henri doit prendre son poste de signaleur dans peu de temps...
Quand je suis parti à vélo, vers 6h20, il pleuvait par intermittence. Tous les lotissements dégorgeaient d'un ou plusieurs vélos qui allaient vers... Albertville. Les visages étaient fermés, bouchés comme le temps et la lumière du jour avait peine à venir... Je voyais tout combre d'autant plus que j'avais déjà mis mes lunettes de soleil...
En arrivant à Albertville, je roule avec une personne d'Evreux et un gars d'Angers. La conversation s'engage rapidement! Il m'indique qu'il a découvert l'Étape du Tour en 2003 et que depuis, il n'en loupe aucune! Ce qui lui plait, c'est d'avoir un numéro de dossard élevé et de remonter ceux qui sont invités et qui ont un dossard plus petit, et qui sont partis plutôt... Tiens, tiens, je retrouve ce qui peut se passer au PBP, quand les premiers 90h remontent les derniers 80h, partis quelques heures plutôt... La discussion tourne court, il rejoint son sas avec son numéro en trois mille et quelques, et moi, je cherche le sas 6 car je partirais plus tard...
Ça y est, me voici dans le sas numéro 6... Le téléphone sonne! C'est Henri qui m'annonce que... j'ai oublié ma gourde!
Quel bêta! Où ais-je la tête? la gourde est restée sur l'évier et je n'ai pris que celle du Coca cola... Bon, on convient avec Henri qu'il me la donnera quand je passerai à sa hauteur dans le lotissement de la Bâthie. Il me dit qu'il a voulu venir me la rapporter en voiture, mais j'étais déjà loin...
Le temps n'est pas si médiocre que cela... Les montagnes ne sont pas accrochées, mais nous sommes quand même copieusement arrosés par deux averses...
Et c'est l'attente...
Les premiers partent à 7h00, notre sas ne bouge pas.
Les seconds partent à 7h05, on piétine.
Les suivants partent à 7h10, on se regarde...
Les autres partent à 7h15, on ne sait plus quel sas vient de partir.
Et puis 7h20, toujours rien!
Enfin, à 7h25, un nouveau sas est libéré et voici le bruit des pédales à cales qui retenti... Je me crois être à Saint Quentin et partir pour le PBP. J'y suis et je n'ai qu'à aller à Mortagne... Facile... Enfin presque...
Je crains cette sortie d'Albertville, avec ces plaques d'égouts plus glissantes les unes que les autres. Mais finalement, notre sas s'étire vite. Je roule prudemment quand soudain j'entends:
- Monsieur, j'aime beaucoup votre vélo! Il est très beau...
Je suis évidemment sensible à cette affirmation qui vient d'une cyclote, là à gauche. La conversation s'engage. Son compagnon (ou mari ou copain, je n'ai pas bien compris) aurait le même vélo, mais n'a pas jugé utile de venir car il n'aurait aucune chance avec ce style de vélo! Cette dame habite dans la Loire, mais comme elle est originaire (ou connait bien Saint Colomban des Villards, pas encore bien compris), elle se devait de venir faire cette cyclo... Je lui indique que c'est ma première cyclo, que je suis mauvais descendeur, quelque peu inquiet avec ces descentes. Elle me recommande d'être bien prudent, car elle a chuté récemment..
La conversation va s'arrêter là, nous avons tourné à gauche, à droite dans Albertville, en saluant les villageois (dont François Rieu!) et traversé le pont sur l'Arly...
Qui était cette cyclote? Mystère? A-t-elle finie? A-t-elle vu la voiture balai? mystère... En tout cas, ça roule, ça ne discute pas, on se double...
Avant Tours en Savoie, les groupes sont bien rangés sur la partie droite. Comme la route est fermée à la circulation, je place (logiquement?) une première attaque (Mon dieu, quel vocabulaire!) en roulant à 42km/h en plein à gauche! En regardant dans le rétroviseur, je suis vite repris...
...des cyclos pleins partout... En passant à la Bâthie, je remarque de loin Henri... J'ai rendez-vous avec ma gourde qu'il me tend. Je la saisie en roulant, sans m'arrêter, comme le ferait un coureur du tour de France (qui n'irait pas vite!)
Sur cette photo: Jean-Paul BRON (7258)
Sur la route, deux cyclos s'approchent de l'arrière du vélo mais ne me doublent pas! L'un deux dit à l'autre:
- Regarde! Là, il y a du développement...
L'autre lui répond
- C'est un vieux vélo
- Mais on devrait certainement revoir nos vélos...
La route est mouillée, mais chacun...
Le bas du Col de la Madeleine ne tarde pas à arriver! Nous y sommes en moins de 40 minutes! Nous passons sur un dos d'âne en plastique...
Je suis bippé et voici le début du chronométrage pour cette première montée...
Sur cette photo: Niall AITKEN (7813)
La route est mouillée, les flancs des pneus ne sont pas encore trempés mais il faut être prudent...
Sur cette photo: Niall AITKEN (7813)
Et voici la route pendant le premier kilomètre!
Sur cette photo: Robert WESTERDALE (7046) , James SKEGGS (7545) , Patrick MUTELET (6348) , Dennis WRIGHT (5920)
Les savoyards sont largement représentés sur cette épreuve...
Sur cette photo: Jean-Marc ARNAUD (4008)
Plus loin, je remarque par ce beau maillots... Les noms des cols pyrénéens sont masqués par le numéro de dossard...
Sur cette photo: Dickinson MARK (6356)
La montée se poursuit tranquillement et je fais la connaissance rapide...
Sur cette photo: Sylvain BALAUD (7255)
...d'un vélo couché qui était dans mon sas de départ... Il n'a pas l'air de connaitre le forum VPH...
Sur cette photo: Sylvain BALAUD (7255)
La montagne se remplit de cyclos...
Sur cette photo: Philippe ROOS (8222) , Mervyn MIDDLETON (9013) , Dominique BROUILLE (7654)
Nous venons de dépasser Celliers, là où est installé le premier ravitaillement. Ne pouvant pas (pour des raisons de poids évidentes) poser mon vélo contre la clôture à vaches, je l'ai appuyé contre la moto d'un motard après avoir eu son accord... Quelques bananes, une barre (notamment, une Overstim aux fruits rouges, très bonnes, mais très sucrée, limite à faire mal aux dents...) et c'est reparti...
Sur cette photo: Alain CONTEJEAN (7293) , David HORSCROFT (9687) , Dennis WRIGHT (5920)
Je ne dois pas oublier que je suis actuellement chronométré! Et pas pour manger, mais pour pédaler... Et ça rigole...
Sur cette photo: Martin BRIARS (3459)
Avec un bon groupe, j'arrive à Celliers Dessus...
Sur cette photo: Donnacha MCCORMACK (8877) , David MACLEOD (7947) , Alain CONTEJEAN (7293) , Daniel HELBERT (5751)
Progressivement, les nuages se déchirent... L'ambiance est fraiche et favorable à la montée...
Sur cette photo: David MACLEOD (7947) , Fatima AISSAOUI (4153) , Alain CONTEJEAN (7293)
Nous sommes ici dans une portion difficile entre Celliers et le petit pont... Ce petit pont, je le connais, il est difficile à atteindre...
Sur cette photo: Daniel HELBERT (5751) , Emma CONVEY (4020) , Bruno JOURDAN (4517)
Les couleurs des différents maillots forment un beau ruban, une chaine interrompue de cyclos qui grimpent sur cette montagne...
Sur cette photo: Alain CONTEJEAN (7293) , Anne-Claire LECUYER (6667)
Le petit pont, le voici au dernier plan. On va y arriver, au prix d'efforts...
Sur cette photo: Hubert POMMIER (4606) , Daniel GAUDRY (6351)
Me voici rapidement noyé dans le peloton... Quel changement par rapport à toutes les fois où j'ai monté ce col seul...
Sur cette photo: Daniel GAUDRY (6351) , Hiroyuki NIWA (9181)
Ici, la saxo bank fait le boulot! Tant pis pour ceux qui ont refusé le support des équipes professionnelles!
Après le petit pont, ça va mieux...
Sur cette photo: Bruno JOURDAN (4517) , Pascal FAVIER (4770) , Greg LAWTON (5323) , Wiliam ROBERTS (6518)
...le rythme s'accélère et on s'accroche...
Sur cette photo: Jean-Damien BOGNER (4454) , Philippe BIBOLLET (7882)
Je profite de l'occasion pour manger! Le col est annoncé dans trois ou quatre kilomètres. Le temps est venu de manger une première part de pizza. La voici sur la sacoche de guidon...
Il est 10h20, le Col de la Madeleine est prévu de fermer à 10h46. J'ai donc logiquement un gros quart d'heure d'avance sachant que je ne suis pas encore arrivé...
Sur cette photo: Natacha BAUD (9477)
J'essaye subrepticement de me glisser derrière elle, comme pour profiter de l'aspiration, mais c'est finalement impossible...
Sur cette photo: Peter BALDWIN (7966) , Nick ALLEN (7015)
Dans un des derniers virages, un cyclo répare une crevaison. On ne sera jamais si la crevaison a été provoquée par le roquet qui aurait voulu tester ses crocs...
Mon appareil photo vient d'intriguer un cyclo... Il voudrait me prendre en photo avec mon appareil...
- Non Merci Monsieur...
On se croirait au tour de France... Les spectateurs sortent du camping car et nous applaudissent...
- Merci Mesdames et Messieurs...
10h30: Presque arrivé au Col de la Madeleine...
La pente est moins raide et je passe le plateau du milieu et je fini le col en danseuse...
Photo: Maindru
Je totalise 6 minutes d'avance par rapport à mon plan de route! J'ai un quart d'heure d'avance sur la fermeture du premier col...
Sur cette photo: Jacky CREDOZ (3162)
Je me suis fixé l'objectif de descendre à 40km/h et de couvrir la descente en 30 minutes. Dans les virages, je ralentis en veillant à bien rester à droite. Je suis doublé et redoublé par des gens qui descendent à bloc! Soudain, après Saint François Longchamp, un vélo vient à ma hauteur et ralenti. Il me dépasse doucement et me dit:
- Alors ? Tu aimes bien l'étape du tour?
Je reconnais le cyclo d'Angers avec qui j'ai discuté avant de rentrer dans le sas. Je réponds par la positive en étant toujours un peu préoccupé par la descente... Il file, je poursuis la descente, à ma façon, pas trop à bloc... Je ne le reverrai plus. A-t-il bien terminé? Des questions sans réponses...
En vingt huit minutes, j'arrive à La Chambre... Un ravitaillement est installé dans le village. C'est le bazar le plus complet! Toutes les rues sont bloquées. Sans réfléchir, je file à gauche, à la supérette pour acheter une banane, une barre de Tobleronne et un coca cola. Le gérant me reconnait:
- Alors, ça se passe bien?
Je lui réponds oui, mais je n'ai pas de temps à perdre. Il me rassure en me disant que je ne suis pas le dernier... Je profite de l'arrêt pour faire le plein d'eau dans ma gourde et je traverse le village comme je peux...
Et c'est reparti vers les Chavannes en Maurienne, à fond, sur la voie de gauche...
Sur cette photo: Stephen NORRIS (5887)
Elles sont toutes les deux d'accord, il est 11h21! Je suis juste dans les temps, j'avance et maintenant, je connais le parcours... Mes jambes semblent être en pilotage automatique... Saint Etienne de Cuines approche vite et un anglais me dépasse et me parle! Il est étonné de voir un vélo avec un cadre anglais (Reynolds 531!). Mais ce qu'il l'intrigue le plus c'est de voir une jeune personne sur un vieux vélo car normalement, il est de coutume de voir des vieilles personnes sur des vieux vélos! Nous discutons quelques instants. Il est adepte des cadres en acier et reconnait en avoir huit! Mais ce dimanche, il roule sur un cadre en carbone...
Nouveau passage sur le tapis de début du chronométrage. Ça y est, le col du Glandon a commencé! Je me fixe comme but de bien le monter, à un bon rythme mais en sachant que deux autres montées se profilent derrière... Je double un cyclo du Nivolet que je salue...
...et j'aurais plaisir à lui envoyer sa photo car bon nombre de cyclos de ce club sont venus faire mes brevets...
La sortie de Saint Etienne de Cuines, cette grande ligne droite, je la connais pas coeur... Je monte...
Des supportrices nous applaudissent! Elles arborent le maillot du Vercors! Quelle charmante provocation pour une épreuve sportive qui se passe en Oisans! Bon, l'an prochain, on vous verra sur le vélo... Pas de réponse...
Je mouline! Presque 13 kilomètres par heure, je ne pense jamais avoir été aussi vite, et mes jambes en veulent encore plus. Doucement! On se calme... Le compteur, lui, n'en revient pas et vient de déclarer forfait. Ce compteur a quinze ans! Si les cyclos savaient que ce vieux vélo avait aussi un vieux compteur...
...chacun pour soi... Plus loin, la fontaine du Pied des Voutes est prise d'assaut! Je me souviens avoir dormi ici pendant le repérage tellement il faisait chaud. Maintenant je pédale...
Après le premier virage en épingle, je continue de mieux monter mais je ne parviens pas à remonter les cyclos qui sont devant moi. Au loin, deux spectatrices sont assises sur le petit muret et pour encourager, elles demandent avant le prénom du cyclo qui se présente:
- Quel est votre prénom?
- Jean-Philippe!
Et voici le résultat:
- Allez Jean-Philippe... Allez... Plus vite...
Je passe, dans le virage, mon plateau de 40 dents, me voici lancé à 19km/h. Ça ne durera pas longtemps...
Plus loin, dans la montée, je discute avec un haut savoyard. Je ne me rappelle plus qui a parlé à l'autre en premier, mais je suis interrogé sur l'âge de mon vélo et sur ce qu'il a fait. En parlant du fameux PBP, mon interlocuteur m'annonce:
- On en parlait justement hier soir, ça doit faire au moins 3000m de dénivelée
- Euh, un peu plus, c'est plutôt onze mille mètres de dénivelée, l'équivalent de plusieurs fois le Ventoux
En parlant de choses et d'autres, les kilomètres défilent vite...
...mais de remplir rapidement mon bidon à la fontaine devant l'hôtel du Glandon et de filer le plus vite possible... C'est la course...
Sur cette photo: Florent SIMON (7147)
Après le Châtelet, les villageois sont sur la route... A grand coups d'applaudissements, le Glandon sera certainement facile...
La route est réservée aux cyclos... J'en profite pour rouler en plein à gauche, je double, je suis content...
Sur cette photo: Otavio CALVET (8352) , Martin WOODHAMS (9449)
Derrière, je vais rouler en yoyo jusqu'au col de la Croix de Fer avec ces deux anglais. L'un pousse l'autre. Pour aider celui qui pousse, je vais le pousser à mon tour. Rigolade en chaine dans le Glandon. C'est chouette le vélo! Un coup de main sur les reins et tout le monde rigole... Et l'on ne se connait pas...
Sur cette photo: Martin WOODHAMS (9449) , Renaud VAUTHERIN (9124) , Paul FURBANK (9469) , Keith FURBANK (9470)
Justement, parlons des poches! Pour certains, le mot poche rime avec bazar...
Sur cette photo: Philippe DELATTRE (5168)
Et ça grimpe...
Sur cette photo: Keith FURBANK (9470) , Paul FURBANK (9469) , Scott TAYLOR (3218) , Benedict FLYNN (6683)
Les parkings sont pris pour des aires de repos, mais c'est comme au PBP, on regarde avant de repartir...
En montant au Col du Glandon...
Photo: Maindru
Et la plus belle, en ce dimanche, c'est la Sambuis! Elle accueille dans son jardin, les cyclos, ses amis. Tout le monde qui veut bien la regarder, la contempler... Alors, avec un petit nuage, elle se fait désirer...
Le nuage s'éloigne au fur et à mesure du temps qui passe... Les campings car sont déjà là...
Sur cette photo: James BEAN (4798)
Et sur les chaises de camping, nous sommes des héros d'un instant de cette étape du tour de France...
Quand j'ai demandé à cette personne si ils étaient déjà bien installés pour l'étape du tour de France officielle, sa réponse a été sans ambiguïté:
- On est venu pour vous!
Quelle spontanéité, merci Monsieur...
A pied dans le Glandon, après l'Alpage de sous le col! Garmin n'arrive pas à suivre la montée...
Sur cette photo: Terence CAREY (5368)
Plus loin, on profite des pentes raides pour téléphoner...
- Chérie, tu sais, c'est génial, je suis dans le jardin de la Sambuis...
Mais la 3G arrive à passer ici?
Plutôt que de m'occuper des autres, je pense à la suite et à mon alimentation! C'est l'heure du dessert dans ce grand repas de famille avec les cyclos invités! Alors, voici le moment de savourer le far aux pruneaux...
Il était vraiment très bon et est passé facilement. J'aurai dû en prendre plus... Je reprends l'appareil photo, les spectateurs le méritent bien...
J'aime beaucoup cette photo! Au pied de la Sambuis, même si les gens montent à pied ou à vélo, les couleurs des maillots forment un beau ruban...
...de vélos... On monte à son rythme et surtout sans bruit... Le seul bruit est celui du petit vent qui vient se glisser dans l'oreille. Pour avoir moins de bruit, on tourne la tête et le spectacle continue... Quelle beauté sans nom...
Et puis soudain, les applaudissements... On nous propose de nous rafraichir...
- Non merci! C'est bien sympathique!
Sur cette photo: David HERISSON (4209)
Les adolescents sont déchainés! Déchainés est même un mot un peu faible... Alors pour trouver le bon mot, regardez les bien...
Sur cette photo: Stephane GAUTIER (5445)
Avec l'âge, les salutations semblent moins démonstratives. Mais dans le fond du coeur, on aime bien le vélo. Oui, c'est vrai! D'ailleurs, on porte le maillot...
On a toujours aimé le vélo, même si peut-être on ne peut peut-être plus le pratiquer. Alors, on le regarde sur le terrain, depuis sa fenêtre... Mais quoiqu'il en soit, on est au coeur de la fête...
L'arrivée est maintenant proche! Que de monde! Que d'applaudissements et que de rapprochements avec tous ces gens, inconnu(e)s et qui applaudissent l'inconnu. Du moment qu'on grimpe sur le vélo, on est dans la peau d'un héros. Et en plus, en montagne, le héros impressionne...
Sur cette photo: Alain ROUZEAU (2090)
Ces considérations ne me laissent pas insensibles. Combien de fois sommes-nous insultés par des voitures en ville? insulté par des scooters? Et ici, c'est la fête! Le moment où l'inconnu vous applaudie, vous tend la main. Et même un simple sourire... Bref, voici le tapis...
Sur cette photo: Mickael TUAL (5857) , Alain ROUZEAU (2090)
C'est le col du Glandon. J'ai mis 1h57 pour le monter, en m'arrêtant 2 minutes à Saint Colomban pour remplir ma gourde, et c'est certainement mon meilleur temps! Mais je totalise deux minutes de retard par rapport à mes prévisions...
En passant près de l'ambulance sur la gauche, j'entends qu'une clavicule est cassée à Saint Jean d'Arves. Il faut être prudent...
Je ne m'arrête pas, pas le temps! Je file, j'ai rendez-vous avec la prochaine copine: La Croix de Fer et ses Aiguilles d'Arves...
Sur cette photo: Alain ROUZEAU (2090)
Et ce n'est pas le seul! Encore des sourires! C'est chouette le vélo...
Sur cette photo: Stephane TROUCHE (3372)
Derrière, la route réservée aux cyclos se remplit de ce long ruban... J'aimerais un instant être en hélicoptère pour voir tout cela d'en haut... Mais non, retour sur terre, je suis dans la course... C'est ma première course...
Sur cette photo: Bernard FERLAY (7006) , Stephane TROUCHE (3372) , Parups JURIS (6548)
Bientôt arrivé au Col de la Croix de Fer...
Photo: Maindru
Je renvoie ces photos à ces personnes en les remerciant... Mais que sont ces cars derrière? Et si c'étaient les cars de l'organisation pour ceux qui seraient hors délai? Je veux filer...
...pour un méga ravito... Incroyable...
Sur cette photo: Bruno MENNECIER (5742) , Christoper FEATHERSTONE (7561) , Nicolas BOZOC (2907)
Il est 13h52, au lieu de 13h48 prévu sur ma feuille de route. Je marque un arrêt rapide à la Croix de Fer, puis une descente prudente vers Saint Sorlin...
Photo: Maindru
Mais je prends de l'assurance! Et si je n'ai doublé personne dans la descente de la Madeleine, je vais doubler deux cyclos dans la Croix de Fer.
J'ai prévu de m'arrêter pour refaire le plein de Coca Cola au petit bistrot à Saint Jean d'Arves! La gérante est sur le pas de la porte, avec un gendarme. Elle me reconnait et me demande si ça se passe bien. Son seul regret est que les cyclos foncent et ne s'arrêtent pas...
- Et certains vont très vite, ajoute-t-elle...
Je repars rapidement... Au pont de Belleville, à droite, mes jambes pilotent automatiquement...
Certains participants râlent contre les panneaux indicateurs qui montrent le sommet à 5 kilomètres, puis finalement à 6 kilomètres...
Je suis doublé plus loin par un anglais qui remarque mon vélo... Il s'approche et me dit:
- Pump up the volume, please!
Je ne peux pas, alors je lui explique qu'il peut rester avec moi:
- I can't! But if you want to stay with me, we will try to complete the ride together
Sa réponse est claire:
- No, I rode the Marmotte yesterday and i am very tired. I want to finish as soon as possible..
Et il est parti. Je ne l'ai plus jamais revu...
Dans un virage, le monsieur avec la serviette sur sa tête m'a vu avec l'appareil photo:
- Donnez moi votre appareil, je vais vous prendre!
- Non, merci...
Mais son intention était bien sympathique...
...et autant de façons différentes de profiter de la montée...
Sur cette photo: John STURGESS (6381)
Dans un virage, tonnerre d'applaudissements! Je n'avais pas vu ces personnes, sagement installés avec leur glacière, au frais sous les arbres...
Au pied de la pointe d'Emy, ce monsieur n'arrive pas à entendre au téléphone où est son interlocuteur...
- Mais monsieur, vous avez un beau maillot...
- Oui, je ne suis pas parti...
- C'est dommage! sinon, on aurait pédalé ensemble...
Installés dans l'herbe, ce jeune couple m'applaudit. Je leur dis naturellement:
- L'an prochain, c'est sur le vélo, tous ensemble!
Pas de vraie réponse, mais une sacré rigolade...
Le col du Mollard est une occasion pour beaucoup de s'arrêter... Je file et j'entame de suite la descente... Mon maillot est trempé de sueur, tant pis, ça séchera dans la descente...
Sur cette photo: Laurent CARRIER (2019) , Marcus CHAMBERS (5633) , Martin JOBIN (2505)
La descente sur la D110 n'est pas vraiment agréable. La fatigue arrive. On passe d'endroits à l'ombre, d'endroits en plein soleil et les virages sont nombreux. L'un d'entre eux a été fatal à un cyclo. La gendarmerie évacue le vélo dans le fourgon et dans l'ambulance, le cyclo est soigné. Prudence, je ne suis pas encore à la Gévoudaz, à la fin des virages...
A la Combe des Moulins, c'est l'ultime ravitaillement...
Sur cette photo: Keis LAYZELL (5009) , Gary BAIGEL (4799)
De la boisson, des barres, des figues, des encouragements de la part des volontaires tirés parmi le club cyclo de Saint Jean de Maurienne...
Pour certains participants, c'est l'inquiétude.
- Finira-t-on dans les temps ?
- Mais oui! Il faut être optimiste...
...et on discute avec le copain...
Sur cette photo: Francis PEEL (6447) , Ian HAMILTON (4637) , Ben SPROSON (8966)
Dix minutes d'arrêt ont été suffisant! On repart! Après chaque ravitaillement, l'organisation a installé des zones de jetage...
Sur cette photo: Julian HOOD (5238)
Après la combe des Moulins, la route remonte légèrement et nous allons tourner à gauche pour éviter de prendre le carrefour de l'Opinel...
Des jeunes dames enthousiastes nous applaudissent! Je les ai remerciés en leur disant:
- L'an prochain, c'est sur le vélo tous ensemble...
Et hop, en attendant, j'ai été pris en photo...
Nous voir passer, nous sourire et nous applaudir, Merci Mesdemoiselles! Mais pourtant, nous n'allons pas vite...
Une main au téléphone, l'autre qui nous salue! Voici les dames du Vercors que j'ai déjà vu à la sortie de Saint Etienne de Cuines...
...et chacun s'éparpille sur la route. Il est 15h30, soit 13h30 au soleil, la route est chauffée à blanc, il fait chaud...
Pour ne rien rater de la fête, quelques participants ont installé une caméra Go Pro sur le casque...
Ici, on peut s'arrêter pour un peu d'eau! C'est vraiment l'ambiance du Paris-Brest-Paris...
L'arrivée au village de Fontcouverte, à son église, marque une progression dans cette ultime montée...
...et il reste quand même encore 10 kilomètres d'ascension... En montant lentement, à mon rythme, il me reste encore une heure! J'ai une demie-heure de retard sur mes prévisions. J'espère ne pas voir la voiture balai...
A Fontcouverte, il y a une fontaine! Je l'avais noté pendant le repérage avec son eau potable et son eau non potable... Dans le bassin, un jeune garçon est installé...
Aller! Il faut repartir! L'arrivée est proche, je n'ai jamais été aussi près et le spectacle s'annonce très beau...
Sur cette photo: Gerard RABINEAU (2833) , Johan MEYFROIDT (8798)
Les Aiguilles d'Arves sur un fond nuageux et des ombres de nuages. S'élever comme cela, sans moteur, quel plaisir...
Depuis que j'ai découvert cette montée, au moment du repérage, je reste sans voie devant cette photo de l'église de Fontcouverte en contre bas! Les cyclos grimpent doucement, je ne suis pas le dernier, mais pas non plus le premier. En route...
Mais j'avais besoin de faire une pause technique et de prendre des photos. Je m'excuse moi-même, pourquoi? Une certaine lassitude certainement...
Sur cette photo: Philippe BATY (1981) , Geoffroy MOSSON (3126)
Après la bifurcation vers le Corbier, la montée est raide. Elle sera suivie d'une courte descente, mais en attendant, ça peut faire du bien de...
Sur cette photo: Jean-Charles VALAT (4110) , David HUMBERT (7318) , Christophe POIRIER (7633)
Arrivée au Corbier. La station n'est pas tellement jolie, il faut bien l'avouer, et l'essence est chère. Fuyons...
C'est après avoir pris cette photo que je me suis aperçu que j'ai fais le yoyo depuis ce matin avec ce cyclo. Mais nous ne nous sommes jamais parlé... Dommage...
Bientôt arrivé à la Toussuire...
Photo: Maindru
Après le Corbier, la route développe un grand virage et devient quasiment plane avant... l'arrivée...
Sur cette photo: Nathalie CARAZ (3167) , Armand ABGRALL (2861)
Il reste encore un kilomètre et cinq minutes si je veux conserver ma demie-heure de retard...
Sur cette photo: Nathalie CARAZ (3167) , Armand ABGRALL (2861)
Dans la dernière ligne droite...
Photo: Maindru
Des regards, des applaudissements. Quel accueil! Je ne m'attendais à cela...
Sur cette photo: Jair CASSOLI (3999)
Dès mon arrivée, j'ai reçu de cette dame une médaille qu'elle m'a glissé autour du cou! Et encore des sourires! Merci... Tiens, c'est fini...
Oui, c'est fini. Il est 17h30. J'ai une demie-heure de retard par rapport à ma feuille de route et j'ai réussi à gagner deux heures sur mon temps mis pendant le repérage. Après cette arrivée, j'ai été demandé la possibilité de rentrer à Albertville en navette. Mais il n'y en a pas! Dommage! Un cyclo de Metz me dit pouvoir me ramener à Albertville car lui va à la Plagne. Mais il sera impossible de loger mon vélo dans sa voiture. Avant de rentrer, je donne de mes nouvelles à Henri et nous convenons que je m'avance sur la route du retour. Avant de descendre dans la vallée, je m'inquiète quand même de cette voiture balai que je n'ai pas vue. Voici la réponse de l'organisateur:
- Oh, Monsieur, vous savez, elle est en retard. Il y a eu tellement de personnes à faire abandonner dans le premier col qu'elle est en retard. De plus, comme les routes ne sont pas assez larges, elle ne va pas bien vite dans les descentes...
En descendant dans la vallée, je trouve un groupe de vélos sur la D1006. Avant qu'ils me prennent dans leur groupe, un d'eux m'a dit:
- T'a quand même pas fait l'étape du tour avec ça?
- Bah, si! C'est un vélo et il aime bien grimper
Sur cette photo: Jose NUNES (5701)
Et hop, nous voilà partis à prendre des relais à 40km/h pour contrer le vent... Ça file...
Sur cette photo: Danick CLEMENT (1908)
La jonction avec May et Henri s'est faite peut après Saint Etienne de Cuines. Merci encore pour la logistique, le support! Je suis rentré le soir à Grenoble après un bon diner et je me suis trompé de route sur la D1090 vers Chamoux sur Gelon!
Je pensais n'avoir aucune chance sur une épreuve comme celle-ci, mais finalement, la préparation a payé et j'ai pu avancer! Comme au Paris-Brest-Paris, j'ai été porté par l'ambiance, par la générosité de ces spectateurs, inconnus, qui soutiennent les inconnus! Et combien de sourires? J'ai passé une belle journée et j'espère que bon nombre de participants pourront revivre cette journée avec ces photos...
Et le diplôme et le détail de chaque temps de montée... À 45 ans (et avec le vieux vélo), premier diplôme avec des temps...
J'ai été ravi de faire cette première course. Plus tard, j'ai appris que beaucoup de personnes n'avaient pas pris le départ à cause de la pluie... D'après un cyclosportif parti dans le premier sas, il a beaucoup plu jusqu'au Col de la Madeleine. Enfin, d'après la lecture des forums, j'ai appris que près de 2000 cyclos n'ont pas pu faire plus que 35 kilomètres, ils ont été rattrapés par cette voiture balai avant le premier ravitaillement de Celliers.
Enfin, si vous doutez de pouvoir y aller, dites vous bien que si j'ai réussi, vous pouvez le faire! Et l'an prochain, si on y allait ensemble?
Ressources sur cette course:
Le récit de Guy Vasseur. Nos horaires sont quasiment les mêmes, après avoir discuté ensemble via internet, on aurait pu se voir...
Le récit de Yann Stibler. Yann est souvent venu faire mes brevets à Grenoble. Mais il a un niveau largement plus haut que moi...
Le récit de Les engagés de Decathlon
Le récit de La patrouille EcoCyclo