La SerreChe Luc Alphand
Édition 2016 224 kilomètres Élévation: 4300 mètres
Mourir lentement ou mourir rapidement ?
Pablo Neruda a écrit un poëme Il meurt lentement celui qui... Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
. Alors, pour voyager, pour ne pas devenir esclave de l'habitude en allant toujours en Oisans ou dans le Vercors, pour ne pas refaire toujours les memes chemins cyclotouristes, pour changer de repères et pas toujours partir de chez soi, pour prendre des risques, j'ai décidé de faire la cyclosportive La Serre-Che Luc Alphand au départ de Briançon...
Depuis une bonne vingtaine d'années que je fais du vélo à un rythme assez lent, c'est ma seconde participation à une épreuve cyclosportive après l'Étape du Tour en 2012. Si l'Étape du Tour 2012 mesurait 150k avec 70 kilomètres de montées et 70 kilomètres de descente (en gros), le programme de la Serre-Che est plus long avec 220 kilomètres et 4200 mètres d'élévation. Mais c'est exactement le même ratio kilomètres/dénivelée que le nouveau Brevet de 200k que j'ai organisé le 22 Mai 2016, avec les Cols du Solude et du Serpaton... Ayant terminé celui-ci juste dans les délais, je me suis dit que la Serre-Che serait (peut être) plus facile car il n'y a que trois montées: Le col du Montgenevre (8k de montée), le Col du Mont Cenis (35k de montée) et le couple infernal Télégraphe-Galibier (35k de montée)... Mais, j'ai appris qu'avec un départ à 7h30 en 2015, il y avait une barrière horaire à respecter (14h30 à Saint Michel de Maurienne) pour ne pas être déclaré hors course et finir dans le sac des abandons... Faisable ou pas? Pour le savoir, j'ai fait un repérage du circuit deux semaines avant la date donnée pour voir comment j'allais me comporter... Le Col du Montgenevre était passé facilement (de larges virages), une retrouvaille avec les routes italiennes, une montée du Mont Cenis en 2h40 qui a dévié en cyclotourisme avec recherche de chemins et finalement, je me suis déclaré hors course à Saint Michel de Maurienne... Ce n'était que le repérage...
Celui-ci m'a permis une prise de risque mesurée, d'essayer de réduire ce long temps de montée du Mont Cenis, même si avec une vitesse moyenne de 13 ou 14km/h, ce n'était pas si mal. Ensuite, c'est aussi savoir se mesurer face aux brises thermiques entre Lanslevillard et Saint Michel de Maurienne, en sachant que ces quarante kilomètres ne seraient pas une partie de plaisir, même si c'est majoritairement de la descente..
J'ai ainsi pu revoir ma feuille de route et limiter au maximum mes temps d'arrêts. Manger sur le vélo, attraper mon coupe vent dans la poche arrière et l'enfiler en roulant, filer dans les descentes sans trop freiner devraient me permettre d'espère d'arriver avant la barrière horaire... Reste ensuite à prévoir un peu de marge pour les éventuelles contraintes imprévues comme les crevaisons, mais avec cinq chambres à air et un pneu de secours, ça devrait aller! Pour en savoir plus sur l'organisation, je me suis rapproché de l'organisateur qui m'a gentiment rappelé par téléphone... J'ai appris que le parcours avait changé, Col du Montgenevre remplacé par le col de l'Échelle, et que pour des raisons de disponibilité des bénévoles et des arrêtés vis à vis de la préfecture, la barrière horaire devrait être avancée à 13h00 ou 13h30! L'organisateur ajoute que dans un contexte de compétition, en groupe, on peut largement passer avant la fermeture de la barrière horaire. Je reprends confiance, en trouvant un groupe sympa, je devrais pouvoir tenir les 13h30, peut-être pas les 13h00, mais je tente... De plus, le temps annoncé est beau, pas même un risque d'orages! Alors je confirme ma participation, en ne devenant pas esclave des habitudes... La théorie, dans le salon, devant la feuille excel, c'est toujours bien et forcément facile...
Voici le parcours de la course: Passage en Italie, retour en France à faire dans le sens anti-horaire! On pourrait l'appeler, le tour du tunnel du Fréjus...
J'arrive la veille à deux kilomètres du départ, dans un petit hôtel où la demi pension est bien sympathique avec potage, viande et garnitures, fromage et dessert... En allant retirer mon dossard (633), j'apprends que la barrière horaire à Saint Michel de Maurienne est finalement mise à 14h00... Ces deux heures de l'après midi m'apparaissent comme un soulagement, mais il me faut néanmoins parcourir 160 kilomètres avec deux milles mètres d'élévation en sept heures... Je revois mes temps du repérage, en tirant sur cette ascension du Mont Cenis et en essayant de grimper au moins à 16km/h, par rapport aux 14km/h du repérage...
J'arrive sur les lieux du départ trente minutes avant le départ! Il fait déjà jour et avec seulement douze degrés, il n'est pas évident de savoir si on doit rester habillé pour les premiers kilomètres... J'ai pris la décision de ne me pas m'arrêter dès le départ, donc je partirai sans le coupe vent!
En arrivant près du départ, je me demandais si j'allais revoir des ami(e)s... Alors que j'évolue dans le cyclotourisme, ais-je une chance de trouver une tête connue dans cette cyclosportive ? Et c'est tout naturellement que j'ai retrouvé Michel...
D'autres personnes connues? Dans le sas de départ, je retrouve Jérémy... Pour lui, il est question de sept petites heures de vélo... Visiblement, nous n'allons pas rouler ensemble longtemps...
Nous disposons de plaques de cadre à mettre sur le devant du vélo avec des puces jetables! Plus besoin de caution à payer, nous serons bippés grâce à notre plaque de cadre...
En revoyant cette photo à postéori, je ne savais pas encore qu'en prenant cette photo, je me trouvais derrière ceux qui allaient dormir un peu dans le Galibier et que j'allais en profiter pour finir avant eux...
Le briefing arrive, comme il est de coutume dans les cyclosportives, les consignes de sécurité sont rappelées ainsi que la barrière horaire. Nous voici tous en train de passer sous l'immense chambre à air du départ... Ca bippe de partout, nos plaques de cadre, sont lues les unes après les autres... Jérémy est déjà parti, Michel me dit aurevoir...
Le départ est vraiment impersonnel! Personne ne parle mais chacun essaye de grappiler le moindre morceau de bitume dans un silence qui fait mal à la tête. C'est la course, mais une course en silence, sans crier. Les seuls bruits viennent des signaleurs qui nous disent de nous serrer, d'éviter la prochaine voiture garée...
Comparé aux départs des Brevets de Randonneurs que j'organise à Grenoble, je me fais doubler à droite puis à gauche, avant de comprendre qu'il me faut finalement rabattre mon rétroviseur. Comme il dépasse de quelques centimètres sur mon cintre gauche, je pourrais me faire accrocher... Nous retrouvons maintenant la D1091, où les deux voies de circulation nous sont... attribuées... Comme si cela n'était pas suffisant, les coureurs roulent aussi sur les bas côtés de la chaussée. Les rond points sont pris des deux côtés..
Je ne me suis pas perdu dans la traversée de Briançon, l'ayant repéré quelques semaines avant. Mais avec l'allure, au moment de prendre la bifurcation pour la vallée de la Clarée, l'esprit compétitif de ce parcours va s'arrêter ici pour moi. En effet, avec un compteur qui flirte avec les 35km/h, je suis en queue du peloton et je me retrouve logiquement le dernier... Au loin, j'entends encore la sirène de la voiture ouvreuse mais je ne distingue plus le peloton des vélos... C'est donc au bout du huitième kilomètre que je vais parcourir ce circuit, mais seul ou presque... Je retrouve deux cyclos de Sassenage qui ne tarderont pas à filer pour finir une heure avant moi... Après Plampinet, je suis seul! L'argument de compétition, mentionné par l'organisateur, ne va pas m'aider, car je me retrouve finalement comme pendant une randonnée personnelle...
Dans la descente, côté italien, de nombreux signaleurs sont encore là pour nous indiquer les gués et les virages serrés... L'entrée en italie est synomyne de trous dans la chaussée et j'y passe avec précaution afin de ne pas prendre le risque de crever par pincement, ca serait trop bête...
Après Oulx, il commence à faire chaud. Je me retrouve dans le four, avec une chaleur qui devient vite suffocante. Il n'est même pas neuf heures du matin... Sur la route, je pourrais faire des emplettes si je rammassais toutes les barres Gerblés tombées de la poche des coureurs... Dans les petits villages (Exile, Chimononte), les villageois nous attendent et nous applaudissent vigoureusement! Du jamais vu, mis à part sur le PBP...
Quelques kilomètres avant Susa, je suis repris par un motard de l'organisation qui ralenti à ma hauteur:
- Est-ce que je suis le dernier ?
- Hein ?
- (plus fort) Est-ce que je suis le dernier ?
- Non, l'avant dernier !
Et le motard a filé devant... J'arrive à Susa par cette grande descente, premier rond point neutralisé, à gauche et le signaleur me fait signe de m'activer... Idem au second rond point où la circulation est bloquée à droite et à gauche en attendant que... je passe! Ca y est, me voilà dans l'ascension du Mont Cenis... Je m'arrête au ravito, à droite, pour prendre de l'eau et vite repartir...
Les six premiers kilomètres sont terribles! Dix pour cent! Mais si je les négocie sur le plateau du milieu, en 40x36, je vais pouvoir gagner quelques minutes... Le test n'a pas été long: j'ai mal aux jambes. Finalement, je reviens au 28x32 ou 28x34. Avec une fréquence de pédalage de 92tr/min, j'arrive à monter à 12km/h, ce qui n'est pas trop mal et surtout sans douleur...
La circulation est dense entre les motos et les voitures. Mais le plus désagréable est de pédaler dans cette fournaise... Je langie les instants de fraicheur sous les arbres où je retrouve la fauvette qui zinzinule... Les oiseaux ne connaissent pas les frontières! Et que l'on soit en France, en Allemagne ou en Suisse, le rossignol chante partout pareil. Entre eux, pas de match et pas de compétition...
Au sixième kilomètre, je retrouve l'endroit où la dénivelée faiblit.
C'est justement ici que j'ai dépassé une dame:
- Y-en a encore pour longtemps ?
- Non, à partir d'ici, on peut passer le plateau du milieu pendant trois kilomètres...
Je l'ai justement passé pour faire apparaître 25km/h et meme 31km/h sur le compteur... Mais les pourcentages ont repris et j'ai du rester finalement assis en moulinant tranquillement sur le petit plateau...
Après une petite heure de montée, je suis arrivé sous le barrage où la grande ligne droite m'a invité à repasser le plateau du milieu... Mais après, il fallait se hisser sur le barrage et même plus haut! Ne sachant pas où serait le prochain ravito, je me suis arrêté comme un autre cyclo au poste frontière pour demander de l'eau à la policière française...
- De l'eau, pas de problème, en voici. Mais quel courage pour monter tout cela...
- Je ne pense pas que ça soit du courage... C'est plutot moi qui devrait vous souhaiter bon courage...
- Oh non, nous on est tranquille ici...
- On est exposé aux voitures, vous êtes exposés à d'autres choses...
Mais quand j'ai vu le bout du barrage avec la route qui mène au Col du Petit Mont Cenis, je me suis dit que c'était la dernière montée... Je viens de voir l’hôtel du Mont Cenis, en revoyant la fenêtre (ouverte) de la chambre dans laquelle j'avais dormi lors d'un précédent voyage au moins au Grand Paradis. Je m'en souviens de ce diner tartiflette et potage en plein été... Revoir la fenêtre de la chambre m'a fait penser à fenêtre sur col plutot que fenêtre sur cour, c'est plus beau!
J'arrive au col avec dix minutes d'avance par rapport au repérage! C'est une victoire, mais il n'y pas de temps à perdre: Il est déjà 12h10! Dans deux heures, il sera trop tard pour espérer monter au Télégraphe et au Galibier... Mais les dix kilomètres de descente vers Lanslevillard doivent être parcourus avec prudence, la route n'est pas bonne. Je suis un tracteur et deux voitures et me laisse guider à 40km/h, ce qui est déjà pas trop mal... Mais des autos n'apprécient pas et dépassent dangeureusement...
Là, encore le carrefour se retrouve neutralisé à mon arrivée! De loin, je vois les deux signaleurs se lever, agiter leur drapeau jaune et me faire de passer... Merci! Priorité sur les voitures! Trop fort! Il reste quarante kilomètres pour rejoindre la barrière horaire. Sur le papier, c'est possible car il y a 600 mètres d'élévation négative, donc en roulant à 30km/h, c'est faisable! Mais les brises thermiques sont là, et m'ont retardé lors du repérage en voulant me repousser dans le fond de la vallée... Par endroit, en plein vent, le compteur affiche 17km/h, et pas plus... Je suis repris par un cyclo que j'ai dépassé dans le Mont Cenis. Il n'est pas possible de rouler derrière lui, il donne des accoups et ne pédale pas régulièrement. Il abandonnera dans le Galibier, après Plan Lachat... En forçant, en ne faisant qu'un seul arrêt, je suis violemment dépassé par 4 vélos de Bar Sur Aube que je n'arrive pas à suivre... Les kilomètres indiquant Saint Michel de Maurienne diminuent sur les panneaux et il est 13h55 quand j'arrive à Saint Michel de Maurienne! Nouveau carrefour protégé, les signaleurs se lèvent et me font signe de passer... et de me... dépêcher...
À 13h56 me voici au ravito sur l'aire de chainage... Je retrouve la dame bénévole qui vendait les maillots hier à Briancon...
- Est ce que c'est encore bon pour la barrière horaire ?
- Mais oui! Et comme il fait beau, le chef a décidé qu'il n'y avait plus de barrière horaire! Et comme il fait beau, tout le monde passe et va se faire plaisir!
Nous sommes accueillis ici comme des princes du dimanche! Banane, sirop de menthe, compote à boire, pannetonne, pizza, rien ne manque! je fais aussi connaissance avec un motard que je vais suivre sans le vouloir jusqu'en haut du Galibier... Un des organisateurs n'en revient pas ce matin avoir vu un cyclo uriner directement sur la chaussée tellement il était pressé. Après, ça sentait mauvais en plein soleil et ils ont du prendre de l'eau pour arroser... Un des cyclos de Bar sur Aube n'arrive pas à mastiquer sa part de pizza. Avec un peu d'eau sucrée au sirop de menthe, ça ira mieux... Après 15 minutes de pause, il faut reprendre la route et il fait chaud! L'arrêt a fait du bien et la levée de la barrière horaire apparait comme une première victoire, même si je l'ai passée avec cinq minutes d'avance, donc en remplissant le contrat. Avec cette bonne nouvelle dans la tête, je pédale à 10km/h dans les premiers kilomètres du Télégraphe!
Après une courte sieste dans l'éprouvante chaleur du début du Télégraphe, j'ai le temps de voir les cyclos qui descendent le col à vive allure...
C'est justement là que je reconnais Mathieu, participant à de nombreuses occasions aux brevets de Grenoble et qui se prépare à finir un beau projet, celui d'avoir fait le tour de France cyclo...
Nous discutons rapidement, il évoque avoir vu les autres participants descendre le Galibier, alors que lui le montait... Mais de l'autre côté... À bientôt Mathieu...
À deux kilomètres du sommet, l’atmosphère devient plus respirable et une belle vue sur la vallée de l'Arc apparait comme une récompense...
À 15h30, j'arrive à Valloire... La circulation est intense, les vacanciers sont là...
Je dépasse un des cyclos de Bar sur Aube qui vient de s'arrêter à l'ombre en enlevant ses chaussures! Le paysage devient grandiose avec de belles couleurs vertes sur les montagnes... Soudain, un sifflement plus fort que d'habitude vient de me faire mal à l'oreille droite! Deux marmottes étaient là, sur le bas côté de la route, elles viennent de filer en contre bas, j'ai failli les louper!
J'arrive au dernier ravito, là où se trouve le commissaire de course ainsi que deux bénévoles. L'un d'eux se plaint des participants qui n'ont pas trouvé assez fournis les ravitaillements! Et si un de ces plaignants avait prévu dans ses poches de quoi manger, il aurait peut-être été plus correct? En tout cas, je les félicite et poursuis l'ascension vers le Collet de Plan Nicolas...
À 18h00, j'arrive au Col du Galibier, le point le plus haut! La cyclote de Hyères qui me précéde renseigne un couple de motard qui viennent de lui demander notre périple. La passagère (SDS) semble douter qu'on puisse avoir du plaisir à faire autant de montée! Mais si! En tout cas, je reste subjugué par le paysage... Bon sang, c'est grandiose...
J'enfile le coupe vent et entame la descente! Une marmotte traverse la route après deux kilomètres de descente...
Au Col du Lautaret, nouveau rond point neutralisé, les gendarmes me font signe de passer, là, en plein à gauche, direction Briancon... Il me reste à compter vingt kilomètres pour rejoindre l'arrivée, au fond de la vallée de la Guisane... Avec un petit vent dans le dos, je l'entends finalement fouler les rayons de la route avant... On entend rarement ce petit bruit qui nous pousse vers l'arrivée... C'est finalement avec prudence que j’atteins quand même les 55km/h au compteur!
J'arrive à l'arrivée, où le compteur indique le temps passé, seconde après seconde... Je freine, je bippe, épreuve finie! La suite se déroule autour d'une paella servie par les bénévoles, avec bière et desserts. Devant encore conduire, et n'aimant pas la bière, je reste à l'eau... Les jambes sont fatiguées mais pas douloureuses...
À 20h30, je retourne vers l'hôtel situé en direction du Col du Lautaret. J'ai deux kilomètres à faire... La journée s'est bien passée, sans incident, mais il me faut être prudent, un accident peut toujours arriver. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à cela à cet instant. Peut-être car avec le soleil couchant devant moi, je ne voyais pas bien là ou j'allais... Juste à cet instant, je suis frôlé par une voiture immatriculée 73. Furieux j'ai levé le bras, le conducteur a levé son bras lentement avant de s'arrêter à droite. J'ai accéléré pour le rejoindre...
- Je suis désolé, mais avec le soleil couchant dans les yeux, je ne vous ais pas vu. C'est ma copine qui m'a dit qu'il y avait un vélo!
- Mais vous rendez compte de ce que vous me dites? Vous conduisez sans être sur de bien voir ce qu'il peut y avoir devant vous! Vous auriez pu me tuer!
- Oui, je suis désolé... Vous avez la tremblotte...
- Oui, je n'ai pas de coque pour me protéger, Monsieur, vous êtes un danger...
L'homme est reparti avec sa voiture, je suis bien arrivé à mon hôtel... Là, j'ai failli mourir rapidement...
Je termine finalement classé! Ouf... Mais c'est du cyclotourisme trop rapide...