Des Alpes au Gard en passant par l'Ardèche soit
600 kilomètres en un sacré week-end
Après avoir fait le brevet de 400k près de Vichy, ou l'avoir roulé dans le centre de la France, comme disent nos amis Belges, nous avons décidé d'aller faire le brevet de 600 kilomètres à Gap, chez nos amis des Hautes-Alpes. Cette étape de 600 kilomètres dans la qualification à l'épreuve finale de Paris-Brest-Paris peut paraître démentielle pour certains: Comment pouvoir faire autant de kilomètres, soit presque la distance de Paris à Bordeaux, sans dormir sur une bicyclette ? Pour nous, la réponse à cette question ne se pose pas, car nous envisageons l'épreuve finale découpée en trois étapes, en dormant avant le demi-tour à Brest. Ayant testé pendant le brevet de 400k la nuit sur le vélo, nous allons expérimenter la plus grande distance avec quelques heures de sommeil et voir comment se passe le redémarrage après quelques heures de sommeil. L'ayant déjà fait seul un certain nombre de fois pendant les Diagonales de France, j'ai pu voir comment le corps réussissait à récupérer relativement vite et cette fois-ci, le challenge est différent: le faire en tandem, avec Isabelle... Les données du problème sont présentées, voici le détail en image de ce brevet...
Une fois de plus, le parcours a été préparé, puis tracé en rouge. Partant de Gap, l'itinéraire consiste à aller chercher la vallée de la Drôme au delà du Col de Cabre puis de la descendre jusqu'à la vallée du Rhône. Une excursion en Ardèche permet de rejoindre Aubenas avant de redescendre vers Alès, et de retraverser le Rhône entre Beaucaire et Tarascon où nous avons prévu de dormir. L'itinéraire traverse ensuite le massif du Luberon avant de remonter la Durance jusqu'à Digne et de la retrouver au Sud de Gap après avoir enchaîné deux cols... Il n'y a pas de temps à perdre, c'est la raison pour laquelle l'hôtel et les endroits de restauration ont été repérés...
Nous sommes arrivés la veille du départ à Gap. Le soleil est revenu après les pluies des jours précédents mais le vent du Nord est glacial... N'ayant pas prévu de cuissards longs pour ce brevet, nous sommes finalement bien inspirés d'aller acheter chacun une paire de jambières dans un magasin de sport...
C'est dans un hôtel à réservation automatique que nous passerons la nuit. Nous l'avons choisi car nous avons prévu de dormir dans un même établissement de cette chaîne pendant le brevet et nous voulons nous assurer de pouvoir rentrer le tandem dans la chambre. C'est chose fait, il suffit de protéger un peu la chaîne afin de ne pas salir le couvre-lit...
Pour le petit déjeuner avant le départ, nous avons amené un thermoplongeur afin de pouvoir bien nous hydrater avec un grand bol de thé... Les viennoiseries et autres parts de gâteau au chocolat ont été très appréciées et nous n'avons pas eu le temps de les prendre en photo...
Une demie heure avant le départ, les préparatifs s'activent sur le parking devant le centre sportif Jean-Christophe Lafaille de Gap...
Et on discute avec les copains qu'on a jamais vus ou que l'on revoit... Ici, Lucie Di Candido de Saint Jean de Maurienne et Georges Jégo de Manosque écoutent les instructions des organisateurs...
Quoiqu'il en soit, Marie Odile Trouillon et Lucie Di Candido sont bien ravies d'avoir terminé le brevet de 400k d'Albertville la semaine dernière et sont prêtes pour affronter le 600 kilomètres...
Quand l'heure de départ est donnée, les participants découvrent que le jour s'est levé... Il est temps de partir...
Nous traversons Gap sans encombre. A cette heure, Gap se traverse facilement... Les participants sont vite mis dans le vif du sujet car pour sortir de Gap vers l'Ouest, il faut gravir une bonne côte.
Au loin les cyclotouristes grimpent les uns derrière les autres, certains sont en danseuse, Jean-Paul Dréno en tête... Après avoir entendu une automobile qui n'en finit pas de ronronner derrière nous, je regarde mon rétroviseur et je l'aperçois très à droite. Je pense de suite au danger si elle venait à nous frôler, et à ce trottoir qui nous briserait facilement la clavicule. Sans réfléchir, je décroche mon pied gauche et je préviens Isabelle. Finalement cette voiture noire nous double sans nous frôler... Elle continue à grimper cette côte lentement...
L'ascension continue et soudain, j'aperçois des cyclos arrêtés sur la chaussée... La voiture noire, immatriculée 5069 KT 05 est arrêtée devant le vélo de Jean-Paul Dréno, le conducteur est descendu et il s'en prend verbalement à Jean-Paul Dréno...
- Mais j'étais à droite...
- Je m'en fous... Mon père est mort à vélo... Et il avait un casque...
Arrivés à la haute de Jean-Paul Dréno, nous nous arrêtons, je commence à discuter avec l'automobiliste... Jean-Paul Dréno a bien dû comprendre ce que je voulais faire, le libérer, occuper l'automobiliste afin que Jean-Paul file en douce. L'automobiliste s'en prend maintenant à moi, avec de grands gestes, il me répète encore une fois: Mon père est mort à vélo... Et il avait un casque.... Il s'est rapproché de moi de telle façon que je puisse sentir son halène. Il pue l'alcool... Inutile d'essayer de le contredire dans cette crise d'hystérie, j'acquiesce ce qu'il dit en l'entendant encore répéter avec de grands gestes: Mon père est mort à vélo... Et il avait un casque...... On repart doucement, sans rien dire. Dans la voiture, la passagère avant semble avoir honte de lui. Elle regarde ailleurs en faisant semblant de pas nous voir... Plus loin, la voiture nous redouble encore une fois avant de s'enfiler dans une rue sur la droite...
J'ai peur de le voir revenir, on file...
Plus loin vers la fin de la côte, nous sommes remontés par les organisateurs de ce brevet... De gauche à droite: Jean-Jacques Tréguer et Albert Marchetto...
Photo prise par derrière
Après la Freissinouse, la route nous montre une belle ligne droite... De la vraie route à Tandem, avec un bon vent dans le dos et la route du Col du Festre que nous laissons sur la droite... A Veynes, des travaux routiers nous obligent à ralentir et nous faisons la connaissance d'amis diagonalistes niçois, Martine Roche, Michel Mélot et Jacques Calmel...
Après Veynes, nous nous échappons sur la droite, pour une facile montée de quelques hectomètres qui nous fait découvrir le Col du Pignon (F-05-0821). Si vous avez fait ce brevet et que vous semblez n'avoir jamais vu ce panneau, c'est normal. Le panneau a été subtilisé, je me permets de reprendre ici une photo datant du même brevet effectué en 2003 avec mon ami Jacques Collaudin...
Photo prise en Juin 2003
Dans la descente du Col du Pignon (F-05-0821) Michel Mélot entraîne Martine Roche vers la victoire, et avec le sourire... Nous ne les reverrons plus, ils termineront bien avant nous ce brevet...
Après avoir traversé Aspres sur Buech, le vent du nord s'est violement invité. La vitesse diminue sur le compteur. Il faut cramponner le guidon et nous ne parvenons pas à remonter le cycliste devant nous, qui lutte seul contre le vent...
Grâce à l'aide des montagnes, et de leur impressionnant relief, le vent se calme dans la montée au Col de Cabre (F-05-1180) et une pluie fine arrive, comme un brumisateur... Au premier plan, voici Giorgio, dont nous aurons l'occasion de reparler et Jean-Paul Dréno qui passera en tête le Col de Cabre...
L'arrêt au Col de Cabre (F-05-1180) aura été relativement court. Le temps de se rhabiller, d'apprécier les jambières achetées à la hâte hier et les manchettes et nous nous préparons à rejoindre la vallée de la Drôme jusqu'à Die...
Quatre heures trente après être partis, nous arrivons à Die, le premier contrôle... Nous avons prévu de nous arrêter un instant ici pour grignoter, comme Robert Isoard de Gap et Richard Damiano de Digne que nous retrouvons au café...
Nous avons stationné le tandem devant le bistrot et nous apprécions un panini ou une part de pizza bien chaude...
Quand Richard Damiano a vu le tandem, il nous a demandé si ce n'était pas nous qui écrivions une rubrique mensuelle sur la préparation du Paris-Brest-Paris en tandem. Pensant de suite à la photo de Magaly et Marc, reprise chaque mois dans la revue fédérale, j'ai tout de suite voulu lui répondre qu'il y avait plusieurs tablettes de chocolat de différence entre eux et nous. Mais Isabelle a répondu très sérieusement par la négative: Non, eux, ils ont un guidon à cornes...
Voici Jean-Jacques Tréguer, l'organisateur de la série des brevets qualificatifs et président du Cyclo Club de Gap...
La pause à ce premier contrôle aura duré à peine trente minutes. Nous repartons en suivant la Drôme...
A Vercheny, nous rencontrons un couple de cyclotouristes Allemands. Leur programme consiste à visiter la France pendant trois semaines et la pluie dans le Col du Rousset ne les empêche pas de sourire...
L'alimentation n'est pas à négliger pendant un long brevet comme celui-ci... Quarante kilomètres après Die, nous voici en train de nous régaler d'une banane...
Avant d'arriver dans la vallée du Rhône, nous avons été remontés par les cyclos gapençais... Au Teil, prochain contrôle, le hasard a voulu que nous nous arrêtions ensemble pour déjeuner dans une brasserie...
Au menu, six croque-monsieur frites salade accompagnés de boisson gazeuse américaine et de café... Pendant le repas, Paul Gardie (au premier plan, à droite) dit avoir été séduit par le gâteau énergétique à faire soi-même avant une épreuve sportive... J'ai alors répondu que je préférais le gâteau diagonaliste au chocolat. Intrigué par cette recette, Marc Séguy a bien voulu le goûter et l'a trouvé digeste...
Quarante cinq minutes après être arrivés au Teil, nous sommes prêts à repartir quand les amis de Manosque arrivent dans la brasserie voisine... Bon appétit...
Dès la sortie du Teil, nous quittons la vallée du Rhône pour les contreforts ardéchois... La route s'élève, puis redescend et nous arrivons à Aubenas. Nouveau pointage, nous allons revoir les amis gapençais pour la dernière fois... Nous filons vers Alès, le panneau indique 73 kilomètres... Douze heures se sont déjà écoulées depuis le départ, nous avons parcouru 220 kilomètres. Nouvel arrêt combiné au supermarché de Rosières et au bistrot voisin...
Plus loin, dans une descente, nous allons remonter les cyclos de Manosque. Ils sont trois. Avant la tombée de la nuit, le tandem file vers...
Une bonne heure plus tard, nous arrivons à Alès. Ici, il nous faut contrôler et manger avant d'aller dormir dans l'hôtel à réservation automatique réservé plus loin. Pas question de s'aventurer en ville pour trouver un restaurant, celui-ci trouvé en périphérie pourrait faire l'affaire. Nous apprécions nous asseoir sur des chaises rembourrées et nous dînons de steaks hachés frites, d'île flottante et de crème brulée...
L'arrêt aura duré une heure... Le caissier nous indique la route d'Uzès: Pas besoin de rentrer en ville, vous filez sur cette petite route, et sur la rocade à gauche... Le soleil se couche, nous roulons avec le premier éclairage et bientôt les deux illuminent la route...
Il est 01h15 quand nous arrivons à l'hôtel de Tarascon après avoir retraversé le Rhône... Le tandem entre facilement dans la chambre, une douche rapide et au lit pour deux bonnes heures de sommeil. L'erreur pour ma part a été de ne pas manger avant de me coucher (j'ai l'habitude de manger une banane pendant mes Diagonales) et je suis réveillé plus tard par un estomac qui crie famine et les nausées arrivent... Nouvelle douche, thé chaud au distributeur et nous allons tester le redémarrage en tandem, une première dans notre expérience de longues distances avec le tandem...
Il fait encore nuit quand nous repartons à 4h30. Nous ne devrions voir personne à cette heure avancée de la nuit, mais dans le hall de l'hôtel une dame est étonnée de nous voir partir avec le tandem. Bonne promenade... nous dit-elle avant que nous nous enfoncions dans la nuit... Comme hier soir, nous sommes encore seuls, personne derrière, pas l'ombre d'un cyclo devant... Après la courte nuit, le redémarrage en tandem se passe bien. A Saint Remy de Provence, nous traversons volontairement le centre ville pour repérer d'éventuels cyclos endormis dans des couvertures de survie. Nous verrons juste un couple de jeunes mariés qui rentrent chez eux, la mariée sourie en nous voyant...
En allant vers l'est, le jour se lève et nous arrivons à Cavaillon... Au centre ville, je remarque un cycliste revêtu d'une veste jaune... Tout de suite, j'en informe Isabelle qui regarde à son tour. Il est arrêté devant la seule boulangerie ouverte. Nous nous y arrêtons aussi. Le cycliste nous sourit, à tous les coups, nous sommes contents d'être venus à bout de notre solitude, lui et nous... Je lui propose de repartir ensemble, il accepte... J'accélère mon passage dans la boulangerie en achetant quelques viennoiseries que nous irons manger plus loin...
En ressortant de la boulangerie, je remarque ne pas l'avoir vu au départ, hier matin... Mais je n'ai pas regardé tous les cyclos... Alors on repart par ici ? Mais non, lui, veut repartir par là !
- Mais pour aller à Gap c'est ici...
- Mais moi, je vais à Beaurepaire, pas à Gap...
A Cavaillon, c'est la déception ! Lui fait le brevet de 600k de Beaurepaire et doit filer vers le nord, et nous vers l'est... Nous nous saluons une dernière fois en remarquant qu'il portait un maillot de France Télécom...
Ne trouvant aucun bistrot ouvert à cette heure matinale, nous repartons avec nos viennoiseries à la main... Ne voyant aucun cyclo à l'horizon, nous nous arrêtons dans cet abri bus à Robion...
Une bonne heure plus tard, nous voici sur la N100 qui s'apprête à nous faire traverser le massif du Lubéron...
Nous voici à Cereste, célèbre pour son pont romain. Au centre ville, des travaux nous obligent à monter vers l'église...
...mais nous parvenons rapidement au sommet. Nous croisons ici le parcours de notre dernière Flèche Vélocio vers Fréjus. Plus loin, Isabelle se souvient: Tu te rappelles, c'est ici que tu avais marché à côté du tandem...
Avant d'arriver au prochain contrôle, je sens la fatigue m'envahir. Ne prenant aucun risque en tandem, quelques minutes de repos allongé sur un banc me font le plus grand bien...
Photo: Isabelle
Bien avant midi, nous arrivons à Forcalquier, le prochain contrôle tant attendu... C'est la fête au village ce soir...
Pendant que le tandem se repose quelques instants, nous déjeunons de parts de pizza et de fruits en restant près de la route principale pour voir d'autres participants: Personne. C'est comme si nous étions les derniers, ou que tout le monde avait abandonné, ou que l'on se soit trompé de route...
Une grande descente nous amène dans la vallée de la Durance qui marque la fin de la traversée du Lubéron. Un autre tandem arrive pour nous saluer, mais Monsieur et Madame ne font pas le BRM. Ils sont membres de l'Amicale Cyclo Tandémiste...
Nous remontons la Durance pendant une quarantaine de kilomètres pour rejoindre Digne. L'itinéraire est celui emprunté pendant le 300k de Morières deux mois plus tôt...
Nous arrivons à Digne en milieu d'après midi. Il reste 40 kilomètres jusqu'au dernier contrôle avec le franchissement de deux cols. Une pause ravitaillement s'impose une nouvelle fois. Plutôt que de succomber aux délices sucrés dans les boulangeries, nous quittons le parcours du BRM pour aller dans une chaîne de restauration rapide américaine pour manger un cheeseburger, quelques frites et se reposer quelques instants. Cette pause aura duré à peine vingt minutes, nous rejoignons rapidement le centre ville de Digne...
Soudain, sur la droite, Marc Liaudon nous fait des grands signes ! Il est en train de discuter de ce brevet avec l'épicier ouvert au centre ville et c'est avec plaisir que nous nous arrêtons... Marc est aussi descendu dans le même hôtel que le nôtre à Tarascon mais il a dormi au moins huit heures et au troisième étage !. Il en est reparti à 6h00 et vient d'arriver à Digne...
Nous repartons avant qu'il ait fini sa pause. Il n'aura aucun mal à nous remonter dans le Col du Labouret (F-04-1240a)...
Photo: Marc Liaudon
Nous prenons la route de Barcelonnette. La montée n'est pas constante, une grande montée avant de négocier une grande descente...
Une heure plus tard, Marc Liaudon nous rejoint au pied de la montée finale, alors que nous étions arrêtés sous un cerisier...
Nous repartons avec lui dans cette intéressante montée qui nous paraîtra bien difficile après cinq cent vingt huit kilomètres...
Photo prise par derrière
...et même encore d'un peu plus haut... Il faut avouer qu'à l'allure où nous montions, la photo ne risquait pas d'être floue...
Photo: Marc Liaudon
Nous voici en train de négocier le dernier virage. Cette vision de cette dernière ligne droite, encore longue, m'a quelque peu découragée. J'ai eu l'impression qu'on ne voulait pas nous faire apparaître le sommet du Col du Labouret (F-04-1240a)...
Photo: Marc Liaudon
Soudain, un dernier virage à gauche, un passage taillé dans la montagne... C'est ici le Col du Labouret (F-04-1240a) que nous avons monté à huit ou neuf kilomètres à l'heure...
La descente n'est pas longue, la route déploie de larges virages dans la forêt...
Photo: Marc Liaudon
...avant une remontée régulière vers le Col de Maure (F-04-1346) où nous prenons le temps d'admirer la tête de l'Estrop au dernier plan...
Un nouvel arrêt technique a été nécessaire dans l'ascension du Col de Maure (F-04-)... Soudain, un vélo arrive à l'horizon...
Nous retrouvons le cyclotouriste italien, Giorgio Pozetti, que nous avons vu pour la dernière fois, hier dans le Col de Cabre (F-05-1180). Lui a dormi à Remoulins, bien avant Tarascon...
En ce dimanche après-midi, le silence envahi les derniers hectomètres de l'ascension vers le Col de Maure (F-04-1346)...
Nous repartons tous les quatre et nous arrivons au dernier contrôle, à Seyne les Alpes. Rappelons que ce village est un BPF que j'avais déjà pointé en 2003, pendant ce même brevet...
Photo: Marc Liaudon
Assis à la terrasse du bistrot qui a vu passer pas mal de cyclotouristes, la pause est appréciée pour discuter entre ami(e)s...
Aux Celliers, nous retrouvons la Durance que nous avions laissé à Digne... Et nous filons vers Gap... Vers le soleil qui se couche... Et si Loudéac était derrière la montagne... Et est-ce que les couchers de soleil en Bretagne ressemblent à ceux-ci ?
L'arrivée à Gap après une courte montée semble être synonyme du retour dans une ville que nous connaissons...
D'ailleurs, nous y sommes accueillis par Edith Tréguer et Marie-Rose Isoard qui nous attendent sur le parking...
Après avoir pointé nos cartes de route, un ravitaillement nous est proposé... Afin de ne pas nous laisser manger seuls, les organisatrices, au petit soin pour nous, n'hésitent pas à nous montrer ce qu'il faut faire en mangeant avec les cyclos qui arrivent comme explique Edith Tréguer...
Pas de doute, Giorgio Pozetti est ravi d'avoir réussi ce brevet et d'obtenir ainsi son ticket d'accueil pour contacter le plus rapidement possible l'Agence de Voyage Paris-Brest-Paris...
Nous sommes partis de Gap vers 21h00 pour rentrer à Grenoble en voiture par la sinueuse route Napoléon. Isabelle a conduit, j'en aurais été incapable... Mais Marc Liaudon est resté et il a été le témoin de l'arrivée des cyclos de Manosque véritablement bien détendus... Ca c'est le cyclotourisme grandeur nature...
Photo: Marc Liaudon
De retour à la maison, le compteur altimètre indique une dénivelée totale positive de 4700 mètres d'élévation. D'après nos envoyés spéciaux, il y en avait 5000 mètres à Angers, 3900 mètres à Annecy...
Ce brevet nous laisse plein de belles images dans la tête: De la montée du Col de Cabre (F-05-1180) sous la bruine, à l'arrivée à Alès, remonter la Durance, franchir en tandem le Col du Labouret (F-04-1240a) avant de revenir à Gap... Maintenant, il nous faut réfléchir pour la suite... Nous espérions aller le plus loin possible avec le tandem dans les brevets, c'est chose faite et sans aucun traumatisme... Alors pourquoi ne pas continuer sur les routes bretonnes, des routes à tandem...