Dimanche 26 Mars 2017
Compte Rendu du BRM de 300 kilomètres
Le Tour du Vercors
- 46 inscrits
- 3 non partants Sciatique et incident de voiture en se rendant au départ du brevet
- 1 participant a été victime d'au moins deux crevaisons, dont une Place de Sfax!
- 6 diagonalistes
- 10% de féminines Bravo à elles mais il y aurait pu en avoir... plus
- 2 vélos horizontaux
- Aucun randonneur hors délai
Pour résumer ce brevet en quelques mots, il faut tout simplement évoquer les quatre saisons d'Antonio Vivaldi! Ces quatre saisons vont en fait se résumer à trois saisons, ce qui n'est déjà pas si mal. En effet, avec l'hiver le matin, le printemps à midi et l'été l'après-midi, je peux m'avancer en écrivant que les randonneurs ont été gâtés avec les conditions météo de ce brevet... Nous allons maintenant revenir sur ces saisons déclinées pendant une journée pendant ces quelques lignes...
Une fois de plus, la planification de ce brevet n'a pas été facile. Après l'épreuve printannière venteuse de 2016, il me tardait de le remettre à la fin de l'hiver, en dehors des vacances, avant le week end de Paques et encore une fois, c'est le week end du changement d'heure qui a été retenu! Et mince, une heure de moins à dormir, pour les participants mais aussi pour l'organisateur car il fallait etre sur place à l'ancien 2 heures pour commencer à distribuer les cartes de route...
L'aspect météo a joué sa part de stress avec un passage pluvieux le samedi après-midi qui s'est prolongé en soirée... Un voyageur du train Grenoble Gap m'a alerté samedi soir en me disant qu'il neigeait à la Croix Haute le Samedi à 15h00... Dans la soirée, le col était toujours ouvert aux véhicules mais qu'en sera-t-il au petit matin? C'est avec cette incertitude que j'ai quand meme donné le départ en craignant de voir les premiers revenir... Mais c'est un risque à prendre... Quand je me suis levé, à 00h55 (pour éviter le problème ihnérant au changement d'heure, la route était sèche... Ca devrait aller ?
Les cartes de route sont distribuées en pleine nuit. Après une photo de groupe, nous passons à allure réduite devant la boite aux lettres que je montre pour les nouveaux. Nous roulerons à faible allure jusqu'à Echirolles pour permettre à tout le monde de ne pas être perdu dès le départ. Il m'a quand même fallu demander à Bruno d'aller... moins vite...
Finalement à Vif, nous sommes encore groupés et c'est dans la montée de Coynelle où les randonneurs s'expriment... C'est parti... Il fait encore nuit au Col du Fau et je me souviens avoir été repris par Robert et Isabelle dans les toboggans du Trièves. C'était très beau de voir Robert pédaler en tête en appuyant modérement sur un petit braquet et Isabelle, derrière, moulinant à au moins 100 tr/min pour essayer de profiter de l'aspiration le plus possible... Une fois de plus, je n'ai pas réussi à suivre!
L'arrivée à la boulangerie de la Commanderie est devenue un arrêt quasi obligatoire! Après une soixantaine de kilomètres, il est bon de profiter d'un café et d'une viennoiserie. Ce matin, je ne suis pas le seul cycliste, je retrouve Bernard, Patrick et les autres... Parmi les habitués, il y a le monsieur de Lalley, barbu, qui vient prendre son petit déjeuner ici! Nous nous reconnaissons mutuellement et n'ayant jamais entamé la conversation pendant mes randonnées solitaires, il me demande où vont tous ces gens... J'explique... Son étonnement lui fait reposer sa tartine beurrée sur la table et en récitant tout haut le parcours après celui que j'annonce... Bon sang, Crest, Chabeuil et Izeron... Mais les neuf derniers kilomètres doivent paraitre difficiles à tous ces gens... Je confirme...
Il fait froid, le jour s'est maintenant levé et chaque changement de direction dans une combe est synonyme de froid glacial sur le torse. Il faut se dépêcher, moins longtemps je reste exposé au froid, mieux je me porte... Avec Olivier et Christophe, nous arrivons au Col sans bruit, le temps de prendre une photo et de filer vers le sud... Le seul bruit est celui du vent dans les oreilles...
J'ai toujours eu du beau temps en descendant vers Aspres, avec cette route baignée de soleil, la route de Nice, la route de Gap où Robert me repète qu'il fait beau 360 jours sur 365! Mais aujourd'hui, en ce Dimanche 26 Mars 2017, la route va être plongée dans un brouillard glacial, givrant de Saint Julien en Beauchène à la Faurie. Je retrouve ce givre sur mes deux mouffles... Il me faut pédaler pour me réchauffer, je suis gelé... La neige annoncée dans l'après midi dernière a finalement dû être balayée par la pluie, il n'en reste plus aucune trace sur les bas côtés...
Aspres sur Buech ou un avant gout du Maroc...
J'arrive à Aspres en compagnie de randonneurs arrêtés au panneau pour faire les opérations de contrôle. A la boulangerie, je retrouve Rodolphe, en pleine forme! La boulangerie n'est pas spécialement bien achalandée, c'est un petit commerce artisanal où les chaussons aux pommes semblent assez... secs...
Finalement, je vais me laisser tenter par un navette de Marseille! Je suis dans le sud, et l'eau de fleur d'oranger annoncée dans ce biscuit sec m'incite au voyage... Il faut avoir des dents solides pour voyager, je dois croquer fort pour venir à bout de cette navette... La suite en bouche, s'accompagne de l'eau de fleur d'oranger qui me rappelle les patisseries marocaines... C'est bon, au premier abord, mais rapidement ecoeurant dès la seconde bouchée... Sur le trottoir, je regarde cette navette, en la remmettant en poche dans son papier, ca sera pour plus tard, et l'autre pour demain... La gourmandise me joue des tours...
Les rayons du soleil ont du mal à me réchauffer, un coup en danseuse, puis un autre et cela répété pendant une vingtaine de fois vont finalement me réchauffer...
Il n'y a pas de vent et je suis repris par Julien qui me compare à une... machine... (pour reprendre ses dires).
Je n'ai jamais dû vous parler de Julien dans mes compte rendus, alors autant faire une petite digression pour vous le présenter. C'est un jeune randonneur, qui surfe sur sa jeunesse de moins de trente ans pour se calmer sur la route, alors qu'il se plait à exploser en VTT... Il a participé à bon nombre de mes brevets, je suis ravi de l'accueillir et du coup d'avoir des jeunes sur ces organisations... Mais le charme de Julien, c'est qu'il lui arrive plein de choses, qu'il se plait à les raconter avec un grand sourire... J'avoue ne plus me souvenir ce qu'il avait oublié en partant, mais il avait tellement froid aux doigts qu'il a dû attendre dans le bistrot d'Aspres pour se réchauffer... Il n'a pas perdu son temps, puisqu'il a dû refaire le monde des randonneurs avec Brigitte et Philippe... Ils ont parlé d'organisation pour le Paris-Brest-Paris et là, me voici avec Julien avant la Beaume...
Julien voulait prendre la photo en roulant mais je lui ai conseillé qu'on s'arrête pour la prendre correctement à bout de bras, appareils grand angle oblige!
En voyant ce que l'on regarde, cette photo inondée de soleil, on en oublie le froid de ce matin et je me revoie dans la plaine de la Queyrie avec cet... arbre dénudé comme seul témoin...
Julien est parti, j'ai repris la route, car avec des jambes jeunes, il a matière à envoyer du lourd... Julien est prometteur! Bravo Julien...
Après La Beaume, prendre de l'altitude apporte de beaux paysages... Une route sèche, des bords enneigés et un soleil qui me chauffe en moulinant bien, je suis aux anges...
Du jamais vu au Col de Cabre
La montée au Col de Cabre était ensoleillée, mais j'ai connu des périodes plus chaudes, notamment au mois de Février quand j'ai fait le repérage! Incroyable! Arrivée au Col de Cabre, Brigitte me demande si nous avons bien fait 70% de la dénivelée totale. La réponse est positive, nous partons ensemble dans la descente, à l'ombre...
Prenez une forêt de sapins, faites baisser la température, saupoudrez là de parmesan pour jouer le role de neige et vous aurez le spectacle hivernal que nous avons eu dès le début de la descente. Si vous poussez le vice à ajouter une route goudronnée sous ces sapins et que vous continuez le saupoudrage de parmesan, vous obtiendrez une route verglacée avec peu de traces pour y mettre les roues d'un vélo droit... Rodolphe passe sans problème, mais je m'arrête pour marcher à coté du vélo. Brigitte et Philippe sont habiles. Plus tard, j'apprendrai la chute de Christophe. Dimitri m'avait aussi prévenu en avance, mais je n'ai rien pu faire...
Finalement, avec la baisse d'altitude à chaque virage et le retour d'un franc soleil, l'épisode hivernal s'est conclu tout seul...
Dans le Diois, après Luc, il fait beau, la montagne de Glandasse est mise en évidence avec la neige à son sommet...
Nous voici à mi étape de notre compte rendu! Nous sommes à Die, avec Rodolphe et Olivier. Au soleil, à l'abri du vent, il fait même chaud...
La poursuite de la descente de la vallée de la Drôme s'effectue avec Rodolphe. Nous allons croiser Philippe et Brigitte sur une aire de repos, avant de finir tous les quatre devant un café à Crest...
Il rest une centaine de bons kilomètres pour rejoindre l'arrivée... Le vent, modeste, en ce dimanche, nous permet de bien rouler avec un faible trafic routier jusqu'à Chabeuil...
Les paysages enneigés de ce matin ont laissé place à la verdure sur l'ouest du Vercors. Il fait maintenant bon, c'est l'été et les quelques nuages semblent bien innovensifs...
À l'Ouest, à Saint Nazaire, on rigole bien...
L'arrivée à Saint Nazaire (en Royans) en début d'après midi pour certains ou en fin d'après-midi pour d'autres apporte une certaine décontraction... L'épisode glacial de ce matin est presque oublié et les kilomètres ont défilé... Il reste une soixantaine de kilomètres pour rejoindre l'arrivée...
Avec Rodolphe, Luc, Jean-Michel et Nathalie, la boulangerie est prise d'assaut... L'autre prise d'assaut, c'est la boite aux lettres à Grenoble, qui continue de voir arrivés les autres participants...
Les plus rapides sont rentrés rapidement au bercail, mais ils n'ont pas eu la chance de participer à l'essai des différentes machines! Ici, c'est un trike qui est essayé...
Un soir d'été dans la vallée de l'Isère...
Il fait encore jour quand nous terminons l'étape sur la D1532... Pas trop de voitures, les villages ont vite défilé: Saint Just de Claix, Saint Romans, Izéron, Cognin les Gorges...
Nous aurons comme plaisir de retrouver un participant qui a fait une petite sieste avant de nous rejoindre... Nous rentrons néanmoins à vive allure en avalant la voie verte d'un seul coup, comme une crèpe au chocolat qu'on ingurgiterait d'une seule bouchée...
La boite aux lettres dégorge ses cartes de route... Et maintenant, un peu de repos avant les homologations...
Et d'autres ressources sur ce BRM:
Merci aux différents contributeurs de ces photos: Didier, Nathalie et Jean-Philippe...