Paris-Brest-Paris est une randonnée cyclotouriste qui a lieu tous les quatre ans. Organisée par l'Audax CLub Parisien, elle consiste à partir de la banlieue parisienne pour rejoindre Brest et revenir. Ce parcours fléché doit être fait exclusivement sur un engin propulsé par la force musculaire. Le temps n'est pas infini. Les plus pressés se dépêchent d'en finir en un peu plus de quarante heures, alors qu'il est autorisé un délai maximum de quatre vingt dix heures pour les plus lents...
Cette épreuve est connue dans le monde entier. Lors de la dernière édition, en 2003, il y avait presque autant de participants étrangers que de participants français... Les américains, les anglais, les australiens et tous les autres sont motivés pour venir participer à ce challenge... Saluons un instant les américains qui viennent en masse, remercions la communauté cyclotouriste australienne de venir nous rendre visite après un très long voyage en avion pendant leur hiver et tirons notre chapeau à nos voisins anglais (nos amis de l'Audax UK) pour en général participer à cette randonnée de façon autonome... C'est vrai, en 1999 et en 2003, le plus faible taux d'abandon étrangers concernait les anglais...
J'ai participé deux fois à cette randonnée. La première fois en 1999, après avoir commencé sérieusement le vélo en 1994... Des erreurs d'organisation et une trop grande jeunesse dans le cyclotourisme m'ont quand même emmené au premier quart du trajet, à Loudéac, avant de me pousser dans les bras de l'abandon, en plein milieu de la nuit... La seconde fois, ce fut en 2003. Je ne suis pas parti seul. Je ne suis pas non plus parti avec mon épouse, mais avec un copain. Pierre, un ancien collègue de boulot, a été intéressé pour m'accompagner. Nous sommes partis ensemble, en étant assistés par Isabelle, à un point de contrôle sur deux... Le plan de route a été bien respecté. Je suis satisfait d'avoir pu prendre mon temps, revoir des copains anglo-saxons et américains que j'avais côtoyé sur les mailing lists, au plus grand désespoir de Pierre qui aurait bien aimé aller plus vite et s'arrêter moins souvent... Au retour, dans la nuit, j'ai trouvé un américain qui marchait à côté de son vélo. Il venait de perdre sa sacoche de guidon, tous ses éclairages et était très fatigué. Je n'étais pas loin de cet état de fatigue mais j'ai quand même trouvé quelques mots d'anglais pour le comprendre et aller dire au prochain contrôle ce qu'il lui était arrivé. Son fils était ainsi rassuré. Et puis vers Mamers, ce fut la séparation! Pierre est parti pour finir en tête, me laissant m'endormir à droite et à gauche. J'espèrais arriver dans les derniers, mais lors de mon départ de Nogent le Roi, un groupe de six cyclos sont encore arrivés alors que le contrôle venait de fermer... Je suis satisfait de cette épreuve et je présente mon récit derrière ce lien...
On ne participe pas à cette épreuve sans se qualifier. L'étape de qualification est obligatoire et très sévèremment sanctionnée par l'organisation. Pour reprendre les propos de Robert Lepertel à qui j'avais demandé en 1999, s'il était possible de faire un brevet de 600k tout seul, il m'avait aimablement répondu l'année de PBP, il faut choisir... C'est PBP ou c'est autre chose...
Il faut faire quatre brevets: un 200k, un 300k, un 400k et même un 600k. Organisés entre le début du mois de Mars et le mois de Juin, ces brevets permettent de savoir si l'on sait faire du cyclotourisme dans des temps limités et rajoutent une dose de stress non négligeable à la participation de l'épreuve finale... En 2003, j'ai choisi de faire du tourisme pendant ces brevets et mes récits sont disponibles derrière ce lien...
Si la santé, le temps de préparation et l'environnement me le permettent, je compte essayer à nouveau de participer à ce challenge. Entre 1999 et 2003, j'ai fais la connaissance des Diagonales de France... Elles m'ont permis d'apprendre à pédaler en autonomie, en sachant ce qu'il faut ou non emmener dans ses sacoches et quel type d'éclairage il faut choisir... Une Diagonale est-elle plus facile ou plus difficile que le Paris-Brest-Paris ? Je ne me prononcerais pas ici sur la réponse, à vous de les essayer et de me faire part de vos retours, par contre, je précise qu'au Paris-Brest-Paris, les contrôles ont un horaire de fermeture alors que pendant les Diagonales, on peut s'organiser comme on veut (enfin presque...)