Pour se qualifier à Paris-Brest-Paris
BRM de 200k avec les copains (1/2)
L'invitation à la grande randonnée propose de se qualifier en roulant avec les copains pendant des distances qui s'étalent de deux cents kilomètres à six cent kilomètres. Un copain australien m'avait dit une fois que deux cent kilomètres: It is not far in PBP terms..., pourtant il faut quand même les faire en début de saison. Grâce à un hiver finalement peu rigoureux où les sorties de ski de fond ont été remplacées par des sorties de vélo, nous avons décidé de répondre présents à ce brevet qualificatif au départ de Lyon.
Pendant ces deux pages, je présente l'histoire de notre journée, agrémentée de photos, car il faut bien préciser que nous n'avons pas roulé vite, en prenant le temps de vivre, de discuter avec les copains... Mais à force de discuter et en roulant à allure libre, on aurait vite fait de se retrouver vraiment seuls dans ces brevets... Mais comme toujours, la magie inattendue des brevets survient quand on ne l'attend pas...
Comme il a été précisé par ailleurs, je ne ferai aucune allusion au temps que nous avons mis pour couvrir cette distance, le but n'étant pas d'être compétitif par rapport à je ne sais qui, mais de prendre son temps et de revenir en pleine forme. Avec votre souris, parcourez cette page pour revivre ce brevet virtuel...
Le parcours ayant changé par rapport à celui de 2003, il propose une excursion dans l'Isère sur le terrain de jeu des Chambaran, propice au cyclotourisme. Nous avions été repérer ce parcours un bon nombre de fois, tout comme les amis couchés qui s'expriment sur ce forum...
Nous avons décidé de faire cette balade en tandem. Comme il ne nous a pas été possible de transporter le tandem comme bagage accompagné dans le train, nous avons été contraints de rejoindre le lieu du départ en voiture...
Une bonne heure avant le départ, les voitures des participants commencent à s'agglutiner sur le parking...
Retour dehors où nous faisons connaissance avec les copains couchés rencontrés sur le forum cité plus haut...
Rapidement prêts, nous rejoignons la sortie du stade pour espérer partir le plus tôt possible afin d'avoir le plus de temps possible pour faire cette randonnée. Nous sommes rejoint par un champion, Guy Pachoud... Venu d'Echirolles pour l'événement et largement entraîné, il a choisi de voyager léger avec un sac à dos. Ayant autre chose à faire dans l'après-midi, il souhaite être revenu en début d'après-midi. Guy n'en est pas à son coup d'essai. Fournissez lui un cadre de vélo, deux roues, une selle, un guidon et trois ou quatre piles et il couvrira la randonnée mythique en une cinquantaine d'heures. Vas-y Guy !
Finalement, on ne partira pas plus tôt! Jacques Luyat, le président de l'ASPTT Lyon depuis bon nombre d'années affirme que le règlement, c'est le règlement, et on part à 7h00. Mais le peloton augmente rapidement et afin de ne pas se retrouver débordé, Jacques Luyat préfère finalement donner le départ à 6h50...
Observant un rythme modéré, nous partons en observant le parcours fléché dans les traversées successives de Saint Priest, de Mions. Nous sommes un groupe de sept. Après quelques coups de pédales, les discussions s'engagent. Les parcours en ville sont difficiles à suivre, à anticiper pour un tandem comme le nôtre et rapidement, nous quittons ce groupe de champions pendant un feu rouge un peu plus long que les autres...
Quelques cyclos viennent de nous dépasser... Le rythme est fort, ça ne discute pas! Laissons les filer en préférant plutôt mouliner un peu plus dans la fraîcheur matinale... Et dire que Guy risque de se faire remonter par ces costauds...
La première côte arrive... Une bosse qui laissera des mauvais souvenirs avec ses forts pourcentages et l'état dégradé de la chaussée...
Certains ont voulu s'abriter derrière le tandem... Dans la montée, on essaye de suivre, tant bien que mal...
Photo prise par derrière...
Une petite heure a passé. Dans la fraîcheur du matin, quand le jour se lève, nous sommes remontés par Marc Liaudon. Marc est un ami lyonnais et nous apprécions sa compagnie. Muni de son appareil photo, il s'empresse de photographier Jean-Louis Borach qui pilote le tandem de Philippe. Jean-Louis annonce clairement que je n'ai pas l'air de pédaler devant... Sacré Jean-Louis...
Photo: Marc Liaudon
Au bout de deux heures de route, les organismes sont déjà bien entamés par ces petites routes sinueuses et en mauvais état. Quarante kilomètres s'affichent au compteur quand nous arrivons à Moidieu Détourbe où un ravitaillement nous attend. Nous ne sommes pas dépaysés, nous avons l'habitude de grignoter quoiqu'il arrive toutes les quarantaines de kilomètres. L'endroit ne m'est pas inconnu et me rappelle le parcours de ma Diagonale Strasbourg-Perpignan...
C'était en fin de journée, il n'y avait personne ici et ce matin, tout semble avoir changé... L'ASPTT lyon découpe des cakes marbrés au chocolat, distribue des verres de sirop. Saluons ici un instant Franck Ruggiero déjà rencontré pendant le CycloMontagnarde des Aravis qui se ravitaille avant de reprendre la route...
Regardons un instant le tandem (au repos) piloté par Jean-Louis Borach et occupé (Jean-Louis) à se restaurer...
...suivi de très près par Jean-François. Mieux connu sous le pseudo d'El Condor Del Sucs, nous nous sommes déjà rencontrés en 2003 sur ce même brevet...
...et son ami parisien, Michel, qui profitent de ce brevet pour s'entraîner pour leur prochaine Diagonale de France...
Plus haut, dans la montée, Marc s'est caché pour être le témoin d'un dépassement de tandem... Nous nous faisons dépasser par le tandem de Jean-Louis...
Photo: Marc Liaudon
Marc n'oublie pas de nous présenter Dominique Briand, un autre champion de Paris-Brest-Paris...
Photo: Marc Liaudon
Michel et Marc ont filé, nous ne les reverrons plus. Nous n'arrivions pas à les suivre avant Marcilloles, alors nous les avons laissé filer et nous sommes arrivés au contrôle de Thodure quelques minutes plus tard quand ils repartaient...
A Thodure, le ravitaillement est copieux en charcuterie de toutes sortes et en biscuits... Nous profitons de cet arrêt pour savourer notre encas que nous trimbalons dans nos sacoches...
C'est ici même, à Thodure, que nous allons faire une boucle dans les Chambaran, la fameuse boucle de Thodure qui fut repérée dans les deux derniers mois... La majorité des participants sont autonomes comme l'impose le règlement des BRM, mais certains sont accompagnés de leur voiture suiveuse et de leurs accompagnateurs...
Soudain, trois vélos couchés arrivent! Le trio est mené bon train par Michel Gagnard (déjà rencontrés en 2003), suivi par Pitchoun et la Vipère Noire...
Ce tandem chargé est vraiment équipé pour la grande randonnée. Le pilote aurait même la possibilité de boire en roulant...
Sur ce vélo couché, deux appareils photos ont été installés afin de ne rien oublier de la randonnée...
Ce vélo couché est un prototype belge à transmission avant. Son propriétaire affirme que la chaîne est plus courte de deux ou trois maillons par rapport à un vélo droit...
La pause à Thodure nous a permis de nous ravitailler avant de reprendre la route... Nous rejoignons Viriville avant de...
Nous nous arrêtons un instant pour pointer nos cartes de route à Roybon, en prenant d'ultimes forces pour la suite de cette boucle qui s'annonce intéressante... Nous avons apprécié croque-monsieur et tartelettes aux myrtilles avant de reprendre la route...
Après avoir quitté Roybon, la route s'élève en direction du point culminant de la randonnée... Nous suivons alors deux vélos couchés...
Arriverons-nous pendant cette montée au faible pourcentage à remonter ces trois vélos couchés ? Vous connaîtrez la réponse en suivant la suite de ce récit dans cette prochaine page...