Randonnée d'automne en montagne
Beaufortain, Tarentaise, Maurienne & Oisans
Mi-octobre. La météo s’annonce estivale. C’est surement la dernière occasion de l’année de partir sur plusieurs jours. Notre choix se porte sur une sortie montagnarde.
Au programme sur 3 jours : Beaufortin, Tarentaise, Maurienne, Oisans. Pour accéder à la carte détaillée, cliquez sur ce lien...
Première journée: De Grenoble (38) à Moutiers (73)
Départ à 5h15. En ce vendredi, nous tenons absolument à éviter la circulation des travailleurs entre Grenoble et Pontcharra. Si vous n’aimez pas partir si tôt (surtout en cette saison), une alternative consiste à prendre le train.
Partir tôt ne nous pose pas de problème moyennant chasuble et éclairage. A cette saison, il faut aussi prévoir des jambières et une veste chaude.
Nous suivons la D1090 (anciennement N90) en direction de Chambéry et bifurquons à droite pour passer à Pontcharra. Il est 07h15; l’heure d’une pause viennoiseries... Nous reprenons rapidement la route vers La Rochette, Aiton, Albertville. De la route à tandem!
Albertville. Pause à nouveau, le temps de mettre une tenue plus légère. La brume matinale a fait place au soleil. Nous prenons la direction de Beaufort. De suite ça grimpe, ce qui nous laisse le temps d’admirer les teintes automnales sur notre gauche. La route ondule ainsi le long du Doron, jusqu’à Beaufort...
Dès la sortie du village, en direction d’Arèches, la pente est raide et on domine Beaufort en quelques coups de pédales.
Après quelques lacets, nous laisserons sur notre gauche la route du barrage de Roselend et poursuivrons vers le barrage de St-Guérin.
De notre route, on voit les lacets de la route que nous venons de quitter. Elle mène au barrage de Roselend par le col des Prés. Une invitation à revenir dans le secteur... C’est tentant, non?
Nous continuons sur cette D218d. Les chalets se font rares. La route est étroite. Un passage à 2 chevrons sur la carte Michelin est un peu raide.
Nous arrivons enfin au pied du barrage de St-Guérin.
Nous apprenons au passage que les barrages de Roselend et de St-Guérin communiquent et sont à la même profondeur.
Notre but suivant est d’atteindre le Cormet d’Arèches (F-73-2109), à ne pas confondre avec son voisin, le Cormet de Roselend.
Pendant un temps, la route devient un balcon au dessus du lac artificiel.
Nous ne sommes pas rodés à ce terrain. C’est une découverte. Il faut naviguer pour trouver le passage le plus aisé. On ne va pas vite car ça continue de monter!
Nous passerons à côté d’un deuxième lac (presque une mare): le lac des Fées. En contre bas, on retrouve le barrage de St-Guérin.
Nous sommes sur le point d’arriver au Cormet d’Arèches. De part et d’autre, l’herbe est comme brulée. Deux semaines auparavant, la neige était tombée...
La descente nous attend: 4,5 kilomètres de piste vers Granier! Ça ne sera pas de tout repos, voire même plus difficile qu’à la montée. On se serait plus amusé avec un VTT.
Voilà enfin le village de Granier et plus bas la vallée de la Tarentaise. En continuant la descente, on arrive dans la vallée, à Aime. Si vous en avez plein les pattes, vous pouvez rejoindre Moutiers directement par les 14 kilomètres de N90. Attention, la circulation peut être importante sur cette portion de route. Quelle contraste après la tranquillité du Cormet d’Arèches! Une option plus touristique consiste à prendre une route balcon de l’autre côté de la vallée.
Pour éviter la circulation de la route nationale en fond de vallée, il est possible de rejoindre Moutiers par Notre Dame du Pré et le Col du Tra (F-73-1308a). Prendre alors la direction de Montalbert...
Cette vallée est étroite, en voici la preuve avec cette photo qui monte justement la route nationale en fond de vallée...
Seconde Journée: De Moutiers (73) à Saint Jean de Maurienne (73)
Départ de Moutiers à 8h après un solide petit déjeuner. Au menu de la matinée, un col en cul de sac: le col de la Coche (F-73-1434). Dès le départ il faut mouliner sur cette D117 qui mène à Val-Thorens. Le soleil se lève mettant en lumière les couleurs automnales.
8 kilomètres après être partis, nous quittons la grande route, qu’on imagine très encombrée en hiver, pour la direction du Barrage de la Coche. De suite, la route se rétrécie. L’endroit est superbe, magnifié par la luminosité et les couleurs. Notre vitesse de sénateur nous permet de profiter du paysage...
Cette zone boisée débouche sur le col de la Coche qui donne vue sur le barrage du même nom. Il est 10h00 et nous n’avons fait que 14.5 kilomètres pour 949 mètres d’élévation.
Au-delà du col, la route qui contourne le barrage est interdite. Nous ne ferons donc pas la petite boucle qui semblait possible sur la carte routière...
Retour donc à Moutiers et direction Albertville sans prendre la N90 interdite aux cyclistes sur cette portion. Une petite route parallèle nous amène à La Léchère où nous pique-niquons. Nous avons bien failli ne pas trouver à manger. Il était trop tôt pour le restaurant du village (qui ne fait pas de sandwiches le week-end!). La boulangerie fera notre affaire. Il est 12h10, c’est reparti pour la grimpette! Pour passer de la Tarentaise à la Maurienne, il nous faut franchir le col de la Madeleine (F-73-1993).
La détente sera de courte durée et il faudra se ressaisir pour atteindre Celliers que l’on finit par dominer. Au fond, le Mont-Blanc...
Derniers lacets et enfin le col! De l’autre côté, la Maurienne et la vallée des Villards dans le prolongement! Nous avons mis 3h00 depuis la Léchère.
Dans la descente, au dessus de St-François Lonchamp, nous assistons à la séance de traite des vaches qui sont encore en alpage.
Pour corser l’affaire, nous décidons de rejoindre St-Jean de Maurienne par une route touristique: environ 6 kilomètres après St-François Lonchamp, nous prenons à gauche la D99 en direction de Montaimont. C’est reparti pour une bonne montée... A Montaimont, nous sommes chaleureusement accueillis...
Arrivés à Bonvillard, nous prenons la route du col du Chaussy (F-73-1533). Sur notre gauche, on peut rejoindre le col de la Madeleine par une route puis une piste. A essayer un autre jour !
La route du Chaussy qui était goudronnée n’est pas entretenue. C’est une route forestière qui reste roulante malgré tout. La piste du Cormet d’Arèches demandait beaucoup plus d’équilibre.
Dans un soleil couchant (nous sommes dans l’ombre pour finir la montée au col), les aiguilles d’Arves apparaissent tout d’un coup, encore ensoleillées.
Et nous voilà au col du Chaussy (F-38-1533)! Depuis la bifurcation avec la D99, nous avons fait 10 kilomètres environ pour 670 mètres d’élévation. Il est 18h00.
Là-bas au fond, St-Jean de Maurienne où nous ferons étape. Nous atteindrons la ville par la D77 en passant par Le Chatel et un col qui passe inaperçu: le col du Ventour (F-73-0780).
Il est temps d’arriver car la nuit tombe. Nous avons d’ailleurs remis la chasuble. L’hôtel Bernard nous accueille. Dans un décor années 70, l’accueil est chaleureux. La journée en chiffres: 107 kilomètres, 3337 mètres d'élévation...
Troisième journée: De Saint Jean de Maurienne (73) à Grenoble (38)
Nous quittons Saint Jean de Maurienne à 08h15. Pour aller au Col de la Croix de Fer (F-73-2064a) via le col du Mollard (F-73-1638), nous prenons la D110. Une route qui va au fond d’une combe en suivant l’Arvan.
Au fond de la combe, au hameau de Gevoudaz, la route s’élève d’un coup. Une succession de lacets nous fait prendre rapidement de l’altitude. Le tout dans un décor multicolore.
Sur le versant en face, on voit la D926 avec une entrée de tunnel. Cette route est une autre possibilité pour aller à la Croix de Fer depuis St-Jean de Maurienne, sans passer par le col du Mollard.
Soudain, les aiguilles d’Arves! Comme hier au Chaussy, elles apparaissent subitement et semblent beaucoup plus proches ce matin.
...Juste au dessus se trouve le col du Mollard avec une vue imprenable sur les aiguilles d’Arves. Nous venons de gravir 1000 mètres sur 18.5 kilomètres en un peu plus de 2h00.
S'en suit une descente jusqu'au pont de Belleville où nous rejoignons la D926 que l’on avait pu voir de loin en montant à Albiez-Le-Vieux. Direction le col de la Croix de Fer à gauche...
Sur la photo, nous voyons bien la vallée par laquelle nous sommes arrivés et qui nous a fait traverser Saint-Sorlin d’Arves. La sortie du village est raide; la pente devient ensuite plus douce (toute proportion gardée)...
En contre-bas, se trouve le Col du Glandon, dominé par les Aiguilles de l'Argentière...
Dans le Défilé de Maupas, une courte mais très sévère remontée est inévitable pour atteindre Le Rivier d’Allemont. Pour celui qui ne s’y attend pas, la surprise est désagréable, voire douloureuse. Nous rejoindrons Allemont par la D43. Il est 15h00 quand nous nous retrouvons dans la vallée de la Romanche, sur la D1091, en direction de Grenoble. A cette heure, la circulation est moindre. Il ne nous reste plus qu’à glisser vers Grenoble que nous atteignons avant 17h00.